Le Rocket de Laval a franchi, le 10 janvier, le cap de la mi-saison. Avec une fiche de 15 victoires, 17 défaites et 6 autres en temps supplémentaires, à ce moment, la formation se trouvait au 14e rang sur 16 dans sa conférence. Le Courrier Laval en a profité pour tracer le bilan avec les trois nouveaux visages derrière le banc de la formation. Pour lire l’entretien avec Joël Bouchard.
Le duo d’adjoint flanqué de Daniel Jacob et Alex Burrows n’avait pas d’expérience de coaching dans la Ligue américaine de hockey (LAH) avant le début de la saison, mais les deux «n’ont jamais oublié c’était quoi être un joueur de hockey», ce qui a fait d’eux les choix parfaits pour Joël Bouchard.
«C’est là-dessus qu’on se base, déclare Daniel Jacob. [Alex] Burrows l’a vécu comme joueur et moi, j’ai tout ce bagage d’entraîneur au niveau universitaire, junior et avec Hockey Canada. Expérience ou pas, tu dois te faire confiance.»
«Même si on n’a jamais dirigé dans la LAH, on sait c’est quoi qui fait le succès d’une équipe, ajoute Alex Burrows. De mon côté, je connais le pouls de la game, les philosophies des organisations, les systèmes et structures de jeu. Le fait que je sois passé par la Ligue de la Côte Est et LAH fait une différence.»
Bilan
Malgré le classement de l’équipe, le duo d’adjoints dresse un bilan positif de cette première moitié de saison.
«Évidemment, on aimerait avoir quelques victoires de plus, mais l’effort est au rendez-vous, complète l’ancien des Canucks de Vancouver. On est en train de bâtir un programme qui fait que les joueurs vont se donner toutes les chances pour jouer dans la Ligue nationale de hockey (LNH).»
«Le bilan est positif, mentionne Daniel Jacob. Notre mandat est d’instaurer une culture et façon de travailler. Les joueurs l’ont accepté et la mettent en pratique sur une base quotidienne.»
Pour l’ancien défenseur des Redmen de McGill, la philosophie du groupe d’entraîneur est simple. «C’est blanc ou c’est noir, révèle-t-il. On place les joueurs dans un environnement extrêmement honnête qui fait que quand c’est bon, on leur dit et quand c’est mauvais, on apporte des solutions.»
«Le « coaching », ça revient toujours au même, peu importe l’âge de l’athlète. Il faut communiquer et être transparent avec les joueurs.»
– Daniel Jacob
Mouvements de personnel
Les adjoints ont rapidement vu l’unicité de la LAH alors que de nombreux joueurs sont arrivés et partis de Laval.
«Le plus dur est l’alignement, raconte Alex Burrows. Tu peux bâtir quelque chose de solide avec ton club et perdre tes trois meilleurs joueurs dès le lendemain. C’est pour ça que tu dois avoir un excellent concept d’équipe.»
De son côté, Daniel Jacob a jonglé avec plusieurs défenseurs durant le mois de décembre. «Tu dois gérer ça un jour à la fois. Moi, je suis là pour entraîner et je vais le faire avec les défenseurs qu’on me donne.»
Adaptation
D’un côté, le changement de carrière s’est fait du jour au lendemain alors qu’Alex Burrows a troqué le bâton pour le sifflet. De l’autre, Daniel Jacob a continué son cheminement aux côtés de Joël Bouchard, mais avec la responsabilité des défenseurs.
«Je me lève pas mal plus tôt que lorsque j’étais joueur, mentionne celui qui compte 409 points dans le circuit Bettman. Ça ne me dérange pas, parce que tous les matins, j’arrive avec un sourire et je suis content d’être à l’aréna.»
«Pour être franc, j’étais content de retourner auprès des défenseurs, mentionne l’ancien arrière. Mais comme je n’ai jamais joué dans la LNH, je me suis toujours dit que si on me proposait un poste, il fallait que je sois capable de dire oui.»
Les principaux intéressés concluent que la chimie s’est installée naturellement dans le groupe d’entraîneurs.