Le marché actuel canadien pour la marijuana médicale, mis en place en 2001, représente environ 1,1 milliard de dollars, d’après ce propriétaire d’un terrain de 65 acres, situé à Gatineau.
«Avec une légalisation du récréatif, on parle d’un marché d’à peu près 20 milliards de dollars, explique M. St-Louis. Un patient récréatif est potentiellement beaucoup moins dispendieux pour notre compagnie parce qu’on agit actuellement non seulement comme un producteur, mais aussi comme une pharmacie. On vérifie la prescription et on travaille avec les médecins pour les dosages.»
Organisme gouvernemental?
Dans la voie du récréatif, Sébastien St-Louis verrait une vérification du consommateur faite par un organisme gouvernemental, comme la Société des alcools du Québec.
«On aurait encore le fardeau de la qualité et salubrité du produit, relève-t-il. Nous sommes la seule compagnie au Québec ayant de l’expérience dans la manufacture de la marijuana salubre à un niveau médical. Je m’attends à ce que dans une légalisation récréative, il y ait encore, bien évidemment, ce besoin-là d’avoir un produit sain et contrôlé. Les gens seraient informés de ce qu’ils consomment.»
Pour le producteur de cannabis, ce contrôle serait bien important, afin que le produit ne se retrouve pas entre les mains de mineurs et jeunes adultes de moins de 21 ans.
«Ça pourrait être néfaste à long terme dans le développement du cerveau chez les jeunes, d’après ce que la science nous indique, reconnaît celui qui a obtenu un permis de Santé Canada il y a deux ans. Cependant, on sait que c’est complètement bénin pour les adultes.»
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