Il était conférencier invité lors de l’ouverture du Startup Weekend que Laval a tenu en janvier sur le thème du commerce électronique.
Feuille de route
Devant une centaine de participants inscrits à ce marathon entrepreneurial, le spécialiste a partagé neuf grandes leçons apprises sur le terrain à travers différents projets auxquels il a été associé dont l’entreprise Frank And Oak, qui vient de clore une ronde de financement de 20 M$ sous la houlette de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Membre fondateur de cette entreprise phare dont il a été le directeur des plateformes mobile et Web au cours des trois premières années et demie, il a directement contribué à hisser ce détaillant québécois de vêtements et accessoires pour hommes et femmes parmi les précurseurs du commerce en ligne au Québec.
Raff Paquin a aussi participé à la croissance de la société montréalaise Lightspeed, cette puissante plateforme infonuagique de points de vente pour détaillants et restaurants qui a réussi à boucler un financement de 80 M$ en 2015. Pendant son passage où il a occupé le poste de directeur Science des données numériques, l’entreprise a triplé ses effectifs, passant de 200 à 650 employés.
Cet entrepreneur en technologie, qui détient avec des amis un fonds d’investissements pour soutenir des start-up émergentes, peut notamment s’enorgueillir d’avoir déjà été engagé comme membre du jury lors d’un Startup Weekend à Tokyo, au Japon.
Identifier un problème
Mais revenons à sa conférence prononcée au Startup Weekend Laval.
Le tout premier conseil qu’il a lancé aux participants qui s’apprêtaient à élaborer un plan d’affaires autour d’une idée d’entreprise est d’identifier d’abord un problème pour lequel il n’existe aucune solution sur le marché. «C’est facile [par la suite] de trouver des solutions et on sait déjà que des gens seront prêts à payer pour.»
Écoutez vos clients!
L’entrepreneur en série, dont le dernier-né est l’entreprise digitale Return Magic, insiste sur l’importance de prendre le pouls du marché, d’écouter les clients et de ne pas s’accrocher obstinément. «Si l’idée ne colle pas, ne vous entêtez pas! Passez à autre chose!»
Il parle en connaissance de cause. «Pendant trois ans, on a essayé de vendre des vêtements faits sur mesure en ligne avec une vidéo pour illustrer comment prendre ses mesures. Les gens nous disaient tout le temps la même chose: on ne comprend pas, on n’a pas besoin de ça et c’est trop cher. Jusqu’au jour où on a décidé de baisser nos prix et d’abandonner le sur mesure. C’est là que Frank And Oak est née. La croissance fut assez phénoménale. Savez-vous quoi? On a écouté nos clients. Ç’a fait toute la différence.»
La technologie n’est pas la solution
D’emblée, il reconnaît que la prochaine «leçon» puisse paraître paradoxale venant d’un spécialiste des infrastructures technologiques de l’économie numérique.
À l’étape de jeter les bases d’un projet d’entreprise, la technologie n’est jamais la solution, insiste-t-il, mais le moyen pour la vendre et la livrer.
«Pas besoin de développeur Web à ce stade. Même que c’est préférable de peaufiner la solution avant d’investir dans le développement.»
Ce n’est qu’une fois le projet bien implanté qu’on investit dans la technologie pour répondre à la demande et accéder à un plus gros marché, fait-il valoir.
Cible précise
Le succès d’une nouvelle entreprise tient souvent à sa capacité d’offrir une solution très précise à un problème tout aussi pointu.
«Beaucoup d’entrepreneurs à la recherche de financement nous présentent un produit avec 47 fonctionnalités qui essaient de répondre à 28 problèmes en même temps», observe l’investisseur en capital de risque, tout en rappelant aux entrepreneurs en devenir que «le focus et la simplicité sont les choses les plus importantes» en affaires.
Pas de succès sans effort
Pour Raff Paquin, une start-up innovante est «une machine à apprendre» qui pousse ses dirigeants à se renouveler continuellement.
À cet égard, il sert cette mise en garde aux wannabepreneurs: «Faites attention au buzz autour de l’entrepreneuriat dans les médias. Ce n’est jamais toute l’histoire qui est racontée.»
Évoquant la ronde de financement de 80 M$ que Ligthsfeed a levée en 2015 pour optimiser ses infrastructures technologiques et soutenir sa croissance à l’international, il précise: «On ne parle pas de l’entrepreneur qui pendant cinq ans a travaillé sans salaire pour essayer de survivre et fonder son entreprise. Dans presque tous les cas, ça prend énormément de temps.»
Puis, il renchérit avec le succès instantané qu’a connu Frank And Oak lors de son lancement en 2012. «La réalité, c’est qu’il y a eu énormément de travail les trois années précédentes avec des salaires de misère… quand il y en avait. Réalisez que ça prend énormément de travail et d’énergie pour avoir du succès.»
Enfin, Raff Paquin salue les Startup Weekend, une communauté d’affaires qui aide les participants à se bâtir un réseau de partenaires sans lequel rien n’est possible.
Il était conférencier invité lors de l’ouverture du Startup Weekend que Laval a tenu en janvier sur le thème du commerce électronique.
Feuille de route
Devant une centaine de participants inscrits à ce marathon entrepreneurial, le spécialiste a partagé neuf grandes leçons apprises sur le terrain à travers différents projets auxquels il a été associé dont l’entreprise Frank And Oak, qui vient de clore une ronde de financement de 20 M$ sous la houlette de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Membre fondateur de cette entreprise phare dont il a été le directeur des plateformes mobile et Web au cours des trois premières années et demie, il a directement contribué à hisser ce détaillant québécois de vêtements et accessoires pour hommes et femmes parmi les précurseurs du commerce en ligne au Québec.
Raff Paquin a aussi participé à la croissance de la société montréalaise Lightspeed, cette puissante plateforme infonuagique de points de vente pour détaillants et restaurants qui a réussi à boucler un financement de 80 M$ en 2015. Pendant son passage où il a occupé le poste de directeur Science des données numériques, l’entreprise a triplé ses effectifs, passant de 200 à 650 employés.
Cet entrepreneur en technologie, qui détient avec des amis un fonds d’investissements pour soutenir des start-up émergentes, peut notamment s’enorgueillir d’avoir déjà été engagé comme membre du jury lors d’un Startup Weekend à Tokyo, au Japon.
Identifier un problème
Mais revenons à sa conférence prononcée au Startup Weekend Laval.
Le tout premier conseil qu’il a lancé aux participants qui s’apprêtaient à élaborer un plan d’affaires autour d’une idée d’entreprise est d’identifier d’abord un problème pour lequel il n’existe aucune solution sur le marché. «C’est facile [par la suite] de trouver des solutions et on sait déjà que des gens seront prêts à payer pour.»
Écoutez vos clients!
L’entrepreneur en série, dont le dernier-né est l’entreprise digitale Return Magic, insiste sur l’importance de prendre le pouls du marché, d’écouter les clients et de ne pas s’accrocher obstinément. «Si l’idée ne colle pas, ne vous entêtez pas! Passez à autre chose!»
Il parle en connaissance de cause. «Pendant trois ans, on a essayé de vendre des vêtements faits sur mesure en ligne avec une vidéo pour illustrer comment prendre ses mesures. Les gens nous disaient tout le temps la même chose: on ne comprend pas, on n’a pas besoin de ça et c’est trop cher. Jusqu’au jour où on a décidé de baisser nos prix et d’abandonner le sur mesure. C’est là que Frank And Oak est née. La croissance fut assez phénoménale. Savez-vous quoi? On a écouté nos clients. Ç’a fait toute la différence.»
La technologie n’est pas la solution
D’emblée, il reconnaît que la prochaine «leçon» puisse paraître paradoxale venant d’un spécialiste des infrastructures technologiques de l’économie numérique.
À l’étape de jeter les bases d’un projet d’entreprise, la technologie n’est jamais la solution, insiste-t-il, mais le moyen pour la vendre et la livrer.
«Pas besoin de développeur Web à ce stade. Même que c’est préférable de peaufiner la solution avant d’investir dans le développement.»
Ce n’est qu’une fois le projet bien implanté qu’on investit dans la technologie pour répondre à la demande et accéder à un plus gros marché, fait-il valoir.
Cible précise
Le succès d’une nouvelle entreprise tient souvent à sa capacité d’offrir une solution très précise à un problème tout aussi pointu.
«Beaucoup d’entrepreneurs à la recherche de financement nous présentent un produit avec 47 fonctionnalités qui essaient de répondre à 28 problèmes en même temps», observe l’investisseur en capital de risque, tout en rappelant aux entrepreneurs en devenir que «le focus et la simplicité sont les choses les plus importantes» en affaires.
Pas de succès sans effort
Pour Raff Paquin, une start-up innovante est «une machine à apprendre» qui pousse ses dirigeants à se renouveler continuellement.
À cet égard, il sert cette mise en garde aux wannabepreneurs: «Faites attention au buzz autour de l’entrepreneuriat dans les médias. Ce n’est jamais toute l’histoire qui est racontée.»
Évoquant la ronde de financement de 80 M$ que Ligthsfeed a levée en 2015 pour optimiser ses infrastructures technologiques et soutenir sa croissance à l’international, il précise: «On ne parle pas de l’entrepreneur qui pendant cinq ans a travaillé sans salaire pour essayer de survivre et fonder son entreprise. Dans presque tous les cas, ça prend énormément de temps.»
Puis, il renchérit avec le succès instantané qu’a connu Frank And Oak lors de son lancement en 2012. «La réalité, c’est qu’il y a eu énormément de travail les trois années précédentes avec des salaires de misère… quand il y en avait. Réalisez que ça prend énormément de travail et d’énergie pour avoir du succès.»
Enfin, Raff Paquin salue les Startup Weekend, une communauté d’affaires qui aide les participants à se bâtir un réseau de partenaires sans lequel rien n’est possible.