Le chef de Parti Laval, Michel Trottier, a déploré la pauvreté des infrastructures locales prévues dans le budget municipal 2019, qui se concentrerait trop sur des gros projets qui n’aboutissent pas.
Il faisait principalement référence au Centre de services animaliers, retiré par l’administration Demers du Plan Triennal d’Infrastructures (PTI) 2019-2021, un projet que le maire qualifiait de «grande priorité pour Laval». Rappelons que l’estimation des coûts pour cet établissement est passé de 14 M$ à 19 M$ depuis 2015.
Le complexe aquatique a pour sa part trouvé sa place dans le PTI, mais le chef de l’opposition officielle questionne les délais que pourraient demander sa réalisation.
«Il sera construit quand, dans deux ans, trois ans? a-t-il exprimé. On n’a aucune idée.»
Michel Trottier insisterait plutôt sur les infrastructures de proximité, tels que les piscines, arénas et salles de spectacle à travers le territoire.
«À Laval, les citoyens ne sont pas venus pour aller dans un centre-ville, a-t-il conclu. Ils sont venus pour avoir des services dans leur quartier. Ce budget-là ne répond définitivement pas à cet esprit-là.»
Taxes
Les deux partis d’opposition et quelques élus désapprouvent unanimement l’augmentation des taxes de 1,8 % prévue dans le budget.
«C’est un peu décevant parce qu’à Longueuil, il y a eu zéro augmentation en 2018 et zéro en 2019, a commenté le conseiller de Saint-Bruno, David De Cotis. On pensait peut-être 0,5 % ou 1 %, mais 1,8 %, je pense que c’est exagéré.»
Pour le conseiller de Fabreville, membre de Parti Laval, Claude Larochelle, l’augmentation est inadmissible compte tenu des quatre années précédentes, où la hausse était supérieure au taux d’inflation. «Monsieur le maire nous dit toujours qu’il respecte ses promesses et qu’il base ses budgets sur l’inflation à venir, mais il ne corrige jamais quand il surtaxe année après année, a-t-il dénoncé. C’est plus de 20 M$ qu’il doit aux Lavallois.»
Le chef par intérim d’Action Laval, Achille T. Cifelli, demande quant à lui une explication. «Laval doit rationaliser ses dépenses avant d’exiger de nouveaux revenus de la part des citoyens», a-t-il déclaré, via communiqué. Son parti, incluant la conseillère de Chomedey, Aglaia Revelakis, n’appuiera pas le budget 2019 si le maire persiste avec cette hausse des taxes.
Entreprises
Du côté de la Chambre du commerce et d’industrie de Laval, la présidente-directrice générale (PDG) Louise Leroux accepte la hausse comme un mal nécessaire.
«C’est quelque chose qui est raisonnable compte tenu de tous les investissements qui doivent être faits.»
Après avoir entendu la présentation du maire, Mme Leroux s’est dite satisfaite, précisant par ailleurs qu’une lecture approfondie serait nécessaire. «Il va falloir scruter plus en détail la mobilité et les transports.»
Un sondage interne a révélé que 30 % des membres du CCIL affirment éprouver des difficultés pour embaucher en raison du transport.