M. Monahan a reçu un bien beau cadeau, le jour même de son 64e anniversaire de naissance. Plusieurs membres et amis de la famille Geoffrion-Monahan ont assisté à la cérémonie protocolaire.Son épouse, Linda Geoffrion-Monahan, a servi d’interprète. Le couple a pu compter sur la présence de ses enfants, Shane, Mechelle et Joey. Les parents d’Hartland ont aussi ressenti une grande fierté.
Le maire Marc Demers était entouré de quelques conseillers pour concrétiser cette idée lancée par Sylvain Lépine et Manon Campeau, un couple de Laval-Ouest.
Fierté
«C’est un grand honneur! J’en suis très fier. C’est très émouvant de voir tout ce monde. Ça fait longtemps qu’on en parle. Il y a eu des hauts et des bas dans ce dossier, mais là c’est officiel», souligne avec émotion M. Monahan.
Lors de son allocution, il a remercié son frère Kim et le citoyen Sylvain Lépine, qui ont multiplié les démarches depuis une dizaine d’années pour convaincre les autorités municipales de changer le nom de l’amphithéâtre situé sur le boulevard Arthur-Sauvé.
«Sans eux, le projet n’aurait jamais vu le jour. Sylvain a accompli un travail colossal. Il en a mis des heures pour amasser des noms via une pétition. Quand j’étais petit, je rêvais de jouer au hockey dans la LNH. Je ne pensais jamais qu’un aréna porterait mon nom», ajoute-t-il.
Son frère Glenn trouve que c’est un moment spécial de voir le nom d’Hartland accolé à un aréna de Laval. Kim, le plus jeune frèrot d’Hartland, enchaîne en disant que «la population de Laval-Ouest est fière de voir le nom d’un de ses fils apposé à un bâtiment municipal». Kim a ressenti beaucoup de fierté et a apprécié la présence de nombreuses personnes.
«Toute la semaine, les gens voulaient être ici pour mon frère. C’était très émouvant», termine-t-il.
Pour sa part, Sylvain Lépine arborait aussi un large sourire. «C’est extraordinaire! Je suis très heureux d’avoir persévéré dans mes démarches. J’ai eu raison d’insister auprès de la Ville. Hartland méritait cet honneur.»
Une belle carrière
Repêché par les Golden Seals de la Californie en 1971, Hartland Monahan a disputé 334 parties dans la LNH jusqu’à sa retraite en 1981. L’attaquant a récolté 61 buts et 80 passes pour un total de 141 points.
Outre la formation californienne, Monahan a porté l’uniforme des Rangers de New York, Capitals de Washington, Kings de Los Angeles, Penguins de Pittsburgh et Blues de St-Louis. Il avait aussi endossé les couleurs des Saints de Laval dans le circuit de la Ligue de hockey junior métropolitaine de Montréal et du Canadien junior de Montréal.
Encore là, M. Monahan conserve d’excellents souvenirs de sa carrière de hockeyeur professionnel. «J’ai été choyé de jouer avec les Jean Ratelle, Marcel Dionne, Guy Charron, Bernie Federko, Rogatien Vachon», mentionne celui qui a grandi en chérissant les anciennes vedettes Ralph Backstrom, Bobby Rousseau, Bernard Geoffrion, ainsi que Jean Béliveau.
«J’aurais aimé porter les couleurs des Canadiens. J’ai quand même joué pour le Canadien junior, ce fut une mince consolation», raconte celui qui a connu ses meilleures saisons avec les Capitals de Washington. Il avait d’ailleurs terminé au second rang des meilleurs compteurs de la formation américaine, récoltant 50 points en 79 parties, en 1976-77.
D’excellents souvenirs avec ses amis de Laval-Ouest
Même si Hartland Monahan est né à Montréal, il a toujours insisté pour dire qu’il était originaire de Laval-Ouest. Il a d’ailleurs passé toute son enfance à Laval jusqu’au jour où il fut repêché par les Golden Seals de la Californie, en 1971.
L’homme, qui habite depuis près de 40 ans à Woodstock, en banlieue d’Atlanta, en Georgie, conserve d’excellents souvenirs de sa jeunesse.
«J’ai joué tout mon hockey mineur à Laval. À l’époque, l’aréna Laval-Ouest n’existait même pas. J’évoluais aux arénas Dagenais (Richard-Trottier) et Samson. Mes plus beaux souvenirs sont quand je jouais à l’extérieur, surtout à l’école Raymond avec mes bons amis», indique-t-il.
Il a d’ailleurs tenu à dévoiler les noms de ses anciens coéquipiers et amis, soit François Rochon, Michel Rochon, Steve Ryan, Burt Gillis et Richard Arbour.
«Nous avons disputé des milliers de parties contre d’autres équipes du quartier, qui portaient le nom des Maple Leafs de Toronto, sans jamais en avoir perdu une seule», raconte-t-il avec humour.
L’homme de 63 ans se souvient d’avoir travaillé comme caddy au Club de golf Laval-sur-le-Lac l’été, de l’âge de 12 à 17 ans. «Outre le hockey et le baseball, j’ai aussi joué de nombreuses parties de golf au club Le Cardinal. J’adore le golf et j’y joue toujours à Atlanta», dit-il avec un large sourire.
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Après Hartland Monahan, d’autres personnalités seront immortalisées.