Au dernier conseil municipal, les élus ont approuvé le dépôt d’un montant additionnel de 150 000 $ (avant taxes) pour défrayer les honoraires de l’étude Lavery.
Interrogé par Michel Trottier, un conseiller indépendant qui manifestait son inquiétude face à cette escalade de frais d’avocats, le maire Marc Demers a rappelé les faits tout en réaffirmant sa profonde conviction d’avoir pris la bonne décision, et ce, dans le meilleur intérêt des Lavallois.
Saga
Le montant de la mégapoursuite déposée par Aldo Construction inc. et Construction Lafleur inc., le 8 août 2014, correspond pour l’essentiel au profit net que le promoteur aurait retiré de la réalisation de son projet, alors estimé à 160 M$.
Six mois plus tôt, à l’hiver 2014, le comité exécutif présidé par le maire Demers avait décrété une enquête administrative sur un règlement de zonage adopté sous le régime Vaillancourt, lequel devait paver la voie à des tours de 28 et 30 étages sur le site de la marina Commodore, dans Pont-Viau. Toute demande de permis de construction s’en trouva indéfiniment suspendue.
Cette décision découlait notamment du témoignage de l’ex-directeur général adjoint de la Ville, Jean Roberge, entendu à la commission Charbonneau, le 16 mai 2013. Il avait été question du projet Le Commodore, du mandat de Claude Asselin et de l’attention toute particulière qu’y portait Gilles Vaillancourt du temps qu’il régnait sur Laval.
En 2008, M. Asselin, alors ex-directeur général de la Ville, aujourd’hui accusé de gangstérisme, avait reçu un mandat du promoteur Aldo Coviello Jr pour faire avancer le projet auprès des autorités municipales.
Début août 2014, l’administration Demers rendait public un règlement de contrôle intérimaire ayant, entre autres, pour effet d’empêcher toute construction sur le site de la marina Commodore. Quatre jours plus tard, le promoteur déposait sa poursuite.