Près de 300 agents correctionnels ont manifesté, le 22 novembre, devant les bureaux du Service correctionnel du Canada pour exiger du gouvernement fédéral que les différents problèmes engendrés par le système de paye Phénix soient traités de manière globale plutôt qu’à la pièce.
«L’USP règle une seule problématique pendant un temps donné, a dénoncé Frédérick Lebeau, président de la région du Québec du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN). Les membres doivent la contacter à nouveau lorsqu’elle est rendue à traiter un nouveau problème. C’est comme si j’appelais mon fournisseur de téléphonie et d’Internet et que je me faisais répondre: « en ce moment, on résout seulement les problèmes liés à l’Internet. Rappelez-nous dans trois mois pour le téléphone ».»
Depuis plus de deux ans, des milliers d’agents correctionnels sont aux prises avec les ratés de ce système. «Nous avons des membres qui repoussent des congés parentaux ou des congés par étalement de revenu de peur que cela ne dérègle leur paye, a précisé Jason Godin, président national d’UCCO-SACC-CSN. Certains refusent même des promotions pour ces raisons.»
À ce jour, uniquement pour le Québec, environ 1300 griefs sont toujours pendants. (Source: Syndicat des agents correctionnels du Canada)