«Plusieurs entrepreneurs ont été shakés», lance Sylvain Nadon, propriétaire de Déneigement S. Nadon. À un tel point que plusieurs se sont réunis dans un restaurant, l’automne dernier, pour faire le point. Un avocat était présent. «Il nous a conseillé de donner du service le plus possible», dit un autre entrepreneur lavallois.
Méthode «agressive»
Avant même la première tempête, c’est la méthode employée par le nouveau compétiteur originaire de Pointe-Claire et d’autres entreprises liées (à lire:https://courrierlaval.com/rubrique-326-Actualites.html), qui a préoccupé les entrepreneurs locaux.
Deux des cinq déneigeurs de Fabreville interviewés par le Courrier Laval racontent qu’à la fin de l’hiver 2009, des gens étaient sur le terrain pour répertorier leurs clients, visibles par les affichettes posées sur leur terrain.
Le manège aurait eu lieu dans les secteurs de Laval-sur-le-Lac et Laval-Ouest, tout comme à Fabreville, où Avalanche dit avoir signé une soixantaine de contrats.
En août et septembre, ces clients recevaient, dans leur boîte aux lettres, un contrat affichant le prix alléchant de 220$, taxes incluses, pour la saison.
Les déneigeurs lavallois interrogés demandent en moyenne 317 $ pour le même service. «C’est une clique qui contrôle les prix», estime Frank, un superviseur d’Avalanche qui n’a pas dévoilé son nom de famille.
Redirigés
Au moment de la première tempête, Déneigement Avalanche ne s’est pas présenté chez de nombreux clients de Fabreville. Devant la débâcle, qu’Avalanche explique par le peu de connaissances que ses chauffeurs avaient du secteur, l’entreprise a redirigé ses clients vers deux déneigeurs locaux, dont Sylvain Nadon.
M. Nadon se félicite de ne pas avoir accepté l’entente proposée par Avalanche. L’entreprise de Pointe-Claire promettait de payer Nadon pour ses services. «Moi, j’ai dit: « Je ne veux pas être mêlé financièrement à toi ».»
Dans une lettre déposée par Déneigement S. Nadon dans les boîtes aux lettres des clients d’Avalanche, il était spécifié que ces derniers devaient se faire rembourser par Avalanche, explique le propriétaire. À la fin décembre, Sylvain Nadon accordait un rabais aux résidents qui désiraient faire affaire avec lui. Le prix était le même que celui demandé par Avalanche, en septembre. «Avec un tiers de l’hiver de passé, c’est ok», évalue M. Nadon.
Une autre entreprise du secteur, Golfab, a repris des clients mécontents. Le propriétaire, Daniel Lavoie, a accepté l’entente proposée par Déneigement Avalanche. «Ils m’ont dit qu’ils me paieraient.» C’était vers la mi-décembre. M. Lavoie a reçu un premier chèque le 18 janvier, après avoir logé plusieurs appels à l’entreprise de Pointe-Claire. **********