Malgré un taux d’occupation des civières qui frôle les 120% à l’urgence de l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé, les spécialistes du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval assurent que la situation est sous contrôle.
Il s’agirait même d’une situation habituelle qui s’explique par le nombre de civières officiellement inscrites au permis du centre hospitalier lavallois.
«Techniquement, nous avons un maximum de 49 civières au permis octroyé par le ministère [de la Santé et des Services sociaux], note le directeur adjoint à la direction des soins infirmiers Sébastien Rocheleau. […] Notre chiffre magique est 75, car c’est à ce moment que je n’ai plus aucun endroit où coucher les patients.»
En date du vendredi 3 février, à 10h, 59 civières étaient occupées. Ce nombre varie à plusieurs reprises au cours d’une même journée.
M. Rocheleau ajoute que «ça commence à mal aller» quand l’urgence atteint les 65 civières occupées.
À partir de ce moment, de nouvelles mesures sont mises en place à l’aide du plan de surcapacité du CISSS de Laval.
Cela inclut notamment la possibilité d’utiliser des lits de surcapacité installés sur différents étages du centre hospitalier.
Temps d’attente
Le directeur adjoint à la direction des soins infirmiers souligne d’ailleurs que la durée moyenne de séjour des personnes en attente sur une civière à l’urgence de la Cité-de-la-Santé est de 16 heures et 30 minutes, ce qui est près de 8 heures en-deçà de la moyenne de Montréal.
Selon le tableau de bord du ministère de la Santé et des Services sociaux, la moyenne avait même été réduite à 15 heures et 50 minutes en ce début de février.
Quant à la durée moyenne de séjour des personnes dans la salle d’attente, elle pointe plutôt à 3 heures et 49 minutes.
Sébastien Rocheleau affirme que, même s’il s’agit «du fonctionnement à l’urgence», l’objectif est toujours de réduire ces délais.
Calme
L’urgence de la Cité-de-la-Santé vit une situation particulière depuis le tournant de la nouvelle année. Les mois de janvier, février et mars sont habituellement les plus occupés, mais ce n’est pas le cas cette année.
«Cette année, la période de gastro et d’influenza est arrivée en septembre avec la COVID-19 et le VRS [virus respiratoire syncitial], précise Sébastien Rocheleau. On a eu un sommet à ce moment, mais nous demeurons prêts à toute éventualité.»
Pour le moment, l’urgence accueille en majorité une clientèle plus âgée et habituelle.