Le radon est un gaz radioactif inodore et incolore classé agent cancérigène. Le ministère de la Santé et des Services sociaux soutient que l’exposition au radon est la deuxième cause de cancer du poumon, après le tabagisme.
Quand les taux de radon dépassent 200 becquerels par mètre cube, Santé Canada et l’Institut national de santé publique du Québec recommandent que des travaux d’atténuation soient effectués dans un délai de moins de 2 ans.
Après la sortie d’une étude nationale sur les émissions de radon, un programme de prévention avait été entamé à l’automne 2012, avec l’installation de dosimètres, afin de mesurer l’étendue de la présence de ce gaz radioactif dans des édifices publics, dont les écoles.
Peu de transparence
À la Commission scolaire de Laval (CSDL), ces mesures ont été récupérées principalement à l’automne 2013 pour être ensuite analysées, fait savoir le Syndicat de l’enseignement qui en attendait depuis les conclusions et recommandations.
«Face au silence de la CSDL, nous avons été dans l’obligation de procéder à une demande en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et parapublics pour connaître la situation», a déclaré Micheline Roby, responsable au Syndicat du dossier de la santé et sécurité au travail.
Le Syndicat soutient que les résultats obtenus démontrent que 13 établissements du parc immobilier de la CSDL sont touchés. Une enseignante de l’école Val-des-Arbres a d’ailleurs appris qu’elle travaillait depuis 18 ans dans une classe évaluée à 343 becquerels. On apprend aussi que huit locaux de l’école La Source sont affectés.
Réponse de la CSDL
Questionné par le Courrier Laval , le secrétaire général de la CSDL, Jean-Pierre Archambault, a tenté de rassurer tout le monde.
«Nous avons été proactifs dans le dossier. Nous avons fait faire des expertises dans l’ensemble des locaux de la CSDL, dans certains cas, nous avons même procédé à une deuxième collecte de données. Nous allons effectuer les travaux correctifs requis dans les prochaines semaines et principalement durant la saison estivale.»
Au conseil des commissaires, Louise Lortie, présidente de la CSDL, a également répondu aux enseignants présents que les normes de Santé Canada allaient être respectées, mais a refusé d’évoquer le moindre échéancier.