Le Canada croit que personne ne devrait polluer sans en payer le prix.
Selon lui, la tarification du carbone est largement reconnue comme le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent à l’intensification des incendies de forêt, des sécheresses et des inondations causées par les changements climatiques.
L’efficacité de cette tarification est optimale lorsqu’un grand nombre de pays et de nations l’adoptent. Une couverture plus vaste signifie plus de possibilités de trouver des solutions propres et d’investir dans ces dernières.
«En tant que coprésident avec le Panama de l’initiative Carbon Pricing in the Americas, le Québec a établi des partenariats solides dans toute la région, encourageant la collaboration sur les pratiques exemplaires dans le domaine de la tarification du carbone, indique le gouvernement du Canada, par voie de communiqué. Cet effort illustre la manière dont la tarification du carbone peut réduire efficacement les émissions de gaz à effet de serre tout en stimulant la croissance économique.»
En vue de soutenir ce leadership, le gouvernement fédéral a également annoncé l’octroi de 750 000$ à l’initiative Carbon Pricing in the Americas. Ce financement soutiendra le renforcement des capacités en matière d’expertise technique avec les partenaires membres de l’initiative.
Initiatives canadiennes
L’initiative Carbon Pricing in the Americas a été lancée par le Canada et le Mexique en 2018 et a favorisé l’adoption et la mise en œuvre de la tarification du carbone dans l’ensemble des Amériques.
Il s’agit d’un réseau régional établi de gouvernements nationaux et infranationaux qui travaillent ensemble pour mettre en commun leurs expériences et leurs pratiques exemplaires en matière de tarification du carbone dans les Amériques.
Le Canada a également lancé le Défi mondial sur la tarification du carbone afin d’étendre l’utilisation de la tarification du carbone à l’échelle mondiale.
Le Défi mondial sur la tarification du carbone est ainsi complémentaire à l’initiative Carbon Pricing in the Americas, en ce sens qu’il vise lui aussi à faire connaître les expériences en matière de tarification du carbone et qu’il rallie les dirigeants mondiaux afin de promouvoir la valeur de la tarification du carbone.
Ce défi, lancé par le premier ministre Justin Trudeau, vise à atteindre comme objectif que 60% des émissions mondiales soient assujetties à une tarification du carbone d’ici 2030 et il établit un engagement à soutenir les pays en voie de développement.
«Faire payer les pollueurs pour la pollution qu’ils créent relève du bon sens, affirme Joël Lightbound, député de Louis-Hébert, dans la même communication aux médias. Je suis ravi de voir les gouvernements fédéraux et provinciaux agir comme des chefs de file sur la scène mondiale pour aider d’autres administrations à diminuer leurs émissions et à faire croître des économies durables.»
Initiatives mondiales
Le Canada et le Québec ne sont pas les seules administrations à avoir mis en place une tarification de la pollution par le carbone.
Selon la Banque mondiale, il existe actuellement 75 instruments de tarification du carbone en vigueur dans le monde.
Les mesures prises par le Canada sont harmonisées avec celles de certaines des plus grandes économies du monde, qui ont également adopté la tarification du carbone comme un outil efficace et peu coûteux afin de réduire les émissions tout en stimulant la croissance économique. (C.P./IJL)