Au 31 décembre dernier, la Ville a fermé les livres avec un surplus de 10,9 M$ dans ses coffres.
Cet excédent non consolidé des activités de fonctionnement représente 1 % d’un budget qui se chiffrait à plus d’un milliard de dollars l’an dernier.
Pour mettre le tout en perspective, c’est 5,5 fois moins que celui de l’année précédente où des surplus de 60,8 millions de dollars avaient été engrangés.
«On est meilleurs à réaliser les choses; donc, il nous en reste moins en fin d’année», indique le maire Stéphane Boyer en entrevue au Courrier Laval en évoquant le taux de réalisation de 92 % de la planification budgétaire en 2023.
Droits de mutation en chute
Cet écart de 50 M$ par rapport au surplus de 2022, le maire l’explique également par un «contexte financier plus difficile» qui s’est reflété sur les droits de mutation immobilière, aussi appelés la taxe de bienvenue.
Vérification faite, les transactions immobilières ont rapporté l’an dernier 13 M$ de moins que les 68 M$ alors projetés. En 2022, ce fut tout le contraire; les droits de mutation avaient généré 24,6 M$ de plus que les 65 M$ prévus au budget.
Reste que dans la colonne des revenus, la Ville a enregistré en 2023 un écart favorable de 30,6 M$, qu’elle attribue à l’augmentation des revenus de taxes et de compensations tenant lieu de taxes, à la vitalité des marchés financiers et à l’appui des gouvernements supérieurs.
En ce qui a trait aux postes de dépenses, les charges attribuables à la rémunération et aux avantages sociaux ont coûté 12,7 M$ de plus que prévu pendant que le remboursement de la dette et le financement à long terme des activités de fonctionnement en coûtaient 8,6 M$ de plus que le budget estimé.
Enfin, un écart favorable de 1,6 M$ dû aux autres charges et éléments de conciliation à des fins fiscales a permis à la Ville de fermer les livres avec un excédent de 10,9 M$.
Des surplus de 254 M$ en 5 ans
Au cours des 5 dernières années, l’administration municipale a engrangé des surplus excédant le quart de milliard de dollars, soit très précisément 254,4 M$.
Ces excédents se déclinent ainsi:
- 58,9 M$ en 2019
- 85,6 M$ en 2020
- 38,2 M$ en 2021
- 60,8 M$ en 2022
- 10,9 M$ en 2023
Dans le contexte économique que l’on connaît et considérant que les groupes d’opposition reprochent depuis des années au parti au pouvoir de surtaxer les Lavallois, le maire Stéphane Boyer se sent-il plus confortable avec le dernier bilan financier ?
«Pour moi, c’est une bonne nouvelle que l’écart soit moins grand», avance celui qui y voit la «démonstration d’une meilleure efficacité» en termes de planification budgétaire et de réalisation des travaux.
Cela dit, il ajoute que «peu importe que le surplus soit de 10 ou 60 millions, ce qui est important de préciser c’est que cet argent-là est toujours utilisé dans le budget suivant», contribuant d’une année à l’autre à amoindrir la hausse de taxes tout en réinvestissant dans les infrastructures municipales, fait-il valoir.
M. Boyer en donne pour preuve l’enveloppe affectée à la réhabilitation de la chaussée, qui est passée de 9,9 à 25 M$ en 2024 en raison des surplus dégagés en 2022.
Réaffectation
En vertu de sa Politique de gestion des réserves financières, la Ville rappelle qu’elle doit affecter une part importante de ses excédents financiers (5,7 M$) dans ses réserves afin de couvrir les seuils minimaux. C’est le cas notamment des réserves affectées au déneigement, aux produits chimiques et à l’excédent de fonctionnement non affecté.
Quant aux 5,2 millions de dollars restants, la moitié est transférée à la réserve financière pour le paiement au comptant des immobilisations, ce qui laisse une marge de manœuvre de 2,6 M$ à l’administration Boyer.
Selon ce que laisse entendre le maire, cette somme pourrait servir à éponger une partie du déficit de la Société de transport de Laval (STL) ou encore à indexer la rente des employés municipaux à la retraite, laquelle est gelée depuis l’adoption en 2014 de la Loi 15 favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal.
«C’est une décision qui reste à prendre, mais dans tous le cas, petits ou grands, les surplus sont retournés aux citoyens l’année suivante», termine Stéphane Boyer.
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