«Ça passe très mal», dit-il au sujet de cette obligation à laquelle devront se conformer les cliniques aspirant à recevoir cette attestation.
«Ouvrir jusqu’à 20h les soirs de fins de semaine, ce n’est vraiment pas utile. Les gens consultent le jour. On risque d’avoir des docteurs dans les cliniques à se tourner les pouces.»
Optimiser l’accès
Cela dit, il est en parfait accord avec les objectifs du programme dévoilé, la veille, par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, permettant la création des super-cliniques, dont celui d’optimiser l’accès aux soins de première ligne.
«C’est clair et net qu’il faille améliorer notre offre de service. Il est indécent qu’au Québec, on doive faire la file devant les cliniques le matin et qu’on refuse des gens à 9h», reconnaît d’emblée Dr Breton.
Sur les rangs
Le Centre médical Laval, où il pratique, sera-t-il sur les rangs pour devenir une des 50 super-cliniques que Québec entend déployer d’ici la fin 2018 ?
«Oui, on va appliquer puisqu’en principe on l’est déjà», dit-il, en précisant que l’étendue des soins et services et les heures d’ouverture (76 heures par semaine) valent déjà à cette clinique du boulevard Vanier, à Saint-Vincent-de-Paul, le titre de Groupe de médecine de famille (GMF) – Réseau.
Reste que les nouvelles obligations exigées par le ministre feront l’objet de discussions entre les 18 médecins qui y sont attachés.
«À ces conditions-là, certains pourraient décider de se retirer. On va voir», termine celui qui demande à ce qu’on permette aux super-cliniques d’organiser à leur façon leur horaire afin de répondre à la demande selon l’achalandage.
Enfin, le Courrier Laval a tenté en vain de connaître la réaction de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval, notre appel étant demeuré sans réponse.