Ancien président de la Société de transport de Laval (STL), le conseiller municipal David De Cotis remet en question le travail des élus siégeant au conseil d’administration (CA) du transporteur public au moment où le Syndicat des chauffeurs dénonce la dégradation du climat à la table de négociation comme dans les relations de travail.
«Le directeur général [Guy Picard] ne semble plus contrôler les négociations; peut-être est-il venu le temps que le CA agisse et change les personnes autour de la table de négociation? Ils doivent faire plus que collecter leur salaire.»
Voilà ce que M. De Cotis déclarait par voie de communiqué une semaine après que le Syndicat des chauffeurs eut rejeté le processus d’arbitrage proposé par la STL. Par cette sortie publique, le conseiller du district Saint-Bruno cible directement les élus du Mouvement lavallois qui occupent cinq des huit postes au conseil.
«Les élus doivent prendre l’initiative, dit-il en entrevue tout en rappelant la contribution financière de 93 M$ que la Ville verse au budget annuel de la STL. Ils sont là pour représenter le conseil municipal et les citoyens».
Ni la présidente du conseil d’administration, Jocelyne Frédéric-Gauthier, ni son vice-président Vasilios Karidogiannis, respectivement conseiller municipal dans Auteuil et L’Abord-à-Plouffe, n’était disponible pour répondre aux questions du <@Ri>Courrier Laval<@$p>, le cabinet du maire nous redirigeant vers le Service des communications de la STL.
Le DG à la défense du conseil
«De penser qu’on pourrait arriver à un résultat différent en changeant l’équipe de négociation, ce n’est pas comprendre comment ça fonctionne une négociation. Nous, on travaille avec les paramètres fixés par le conseil d’administration», explique M. Picard.
Pourtant, M. De Cotis affirme qu’en 2016, suivant une de ses recommandations, l’apport d’un nouveau cadre aux négos avait permis de rétablir la confiance entre les parties, calmer les tensions et d’en arriver rapidement à une entente, ce dont n’a pas souvenir M. Picard.
Cela dit, ce dernier réitère sa pleine confiance envers le comité patronal dirigé par la directrice des Ressources humaines, Josée Prud’homme. Une équipe «aguerrie» qui n’en est «pas à sa première négociation», précise-t-il.
Le patron de la STL ajoute: «Quand notre ancien président dit que le CA ne joue pas son rôle, il fait de la politique.»
Les administrateurs sont informés à chaque rencontre mensuelle de l’avancement des négos, alors qu’un suivi serré est fait lors des réunions statutaires hebdomadaires en présence de la présidente et son vice-président, assure le DG dont le mandant est le conseil d’administration. «Ils sont très au fait de la situation et ne nous ont pas signifié leur intention de modifier les paramètres financiers. Une position responsable et courageuse du CA», commente Guy Picard en évoquant la capacité de payer de l’organisation.
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