Le Regroupement d’activistes pour l’inclusion du Québec ( RAPLIQ) dénonce une diminution dans l’offre de services pour les personnes handicapées et demande au gouvernement d’offrir de meilleurs salaires aux intervenantes et préposés afin de maintenir les services.
«Il n’est pas un secret que pendant la pandémie, les personnes handicapées ont été moins bien desservies parce que plusieurs organismes ont dû fermer leurs portes, affirme Josée Massicote, présidente du Regroupement des organismes de promotion de personnes handicapées de Laval ( ROPPHL). Pendant la période de fermeture, les organismes ont continué à offrir du soutien téléphonique, yoga ou autres activités par zoom.»
Le ROPPHL déplore que les organismes ne puissent pas encore reprendre tous les services avec les ratios habituels.
Depuis le mois de juillet, les organismes lavallois ont rouvert leurs portes. Le ministère a alors imposé un ratio d’un intervenant par trois personnes par respect des mesures de distanciation sociale.
Selon le ROPPHL, une problématique qui rend difficile la survie des organismes par le manque de clientèle, en plus, de laisser certaines personnes avec handicap sans services.
Recrutement difficile
De son côté, la Coopérative de soutien à domicile de Laval dessert une partie des personnes handicapées, mais la grande majorité de sa clientèle sont des personnes aînées en perte d’autonomie.
«On a eu le feu vert du ministère pour recommencer les services de soutien à domicile, commente Cindy Ospedale, adjointe à la directrice de la Coopérative. L’entreprise est en péril, mais on a rebâti les horaires. Pendant la pandémie, on a mis en place des primes pour mieux rémunérer nos préposés.»
Le RAPLIQ a affirmé, par voie de communiqué, que le recrutement de préposées à domicile est encore plus difficile depuis que le gouvernement a ouvert les nouveaux postes dans les CHSLD.
«On a eu seulement trois préposés qui ont démissionné pour aller en CHSLD, ajoute Cindy Ospedale. On avait déjà renégocié les salaires avant le mois de mars. On n’a pas perdu beaucoup de préposés parce qu’ils sont bien rémunérés.»
Au contraire, ce ne sont pas tous les organismes communautaires lavallois qui ont réussi à engager de jeunes étudiants pour les activités estivales.
«Les intervenants ont encore des primes de la COVID-19, mentionne Josée Massicote. Il y en a qui risquent de quitter pour aller ailleurs dès qu’il n’y aura plus les mêmes salaires.»
Subventions
Les différents organismes et familles qui ont demandé de l’aide gouvernementale ont reçu des subventions.
«Les familles avec des enfants autistes sont celles qui ont trouvé difficile la période de confinement, ajoute Mme Massicotte. Rapidement le Centre intégré de la Santé et Services sociaux (CISSS) de Laval a collaboré avec l’Association lavalloise des Personnes Aidantes (ALPA) et la société d’Autisme de Laval pour offrir du répit à ces familles qui en avaient besoin. Les familles qui ont crié pour de l’aide ont été appuyées par le gouvernement.»