À un an des élections municipales, le parti Action Laval s’est donné un nouveau chef en Sonia Baudelot, une ex-aspirante à la mairie de Laval en 2017.
Celle-ci a été présentée à la presse le 5 novembre par Achille Cifelli, qui assumait l’intérim depuis la démission du chef et président fondateur, Jean-Claude Gobé, dans les semaines suivant le scrutin de novembre 2017.
Mme Baudelot se retrouve à la tête d’une formation représentée à l’hôtel de ville par quatre conseillers municipaux que sont Aglaia Revelakis (Chomedey), David De Cotis (Saint-Bruno), Isabella Tassoni (Laval-des-Rapides) et Paolo Galati (sainte-Vincent-de-Paul).
S’il quitte la direction du parti, M. Cifelli demeure tout de même président du conseil d’administration d’Action Laval et candidat au poste de conseiller dans le district de Val-des-Arbres en 2021.
Plan B ?
Mme Baudelot, qui au début du mois d’août n’avait encore aucune intention de se lancer dans l’arène municipale, dit avoir été approchée pour la première fois il y a «à peu près un mois» par son prédécesseur.
Ce dernier a confirmé que Sonia Baudelot ne figurait pas sur la courte liste à sa succession à la fin de l’été. Lors d’un entretien téléphonique avec le Courrier Laval le 19 août, M. Cifelli parlait alors de trois candidats d’«expérience» toujours en lice, dont deux femmes.
Bien que les trois Lavallois pressentis ont fini par se désister, cela n’enlève rien au lustre de la nouvelle cheffe d’Action Laval, a laissé entendre le président du parti en point de presse.
Saluant les «valeurs» de Mme Baudelot, il a indiqué que son profil répondait «à tous les critères» recherchés.
À cet égard, en entrevue il y a trois mois, Achille Cifelli avait identifié les trois exigences requises pour le poste, à savoir être à l’écoute et ouvert aux discussions, être bien ancré dans la communauté et posséder une bonne connaissance des enjeux régionaux.
«[…] plan A, plan B, plan C, on peut le dire de la façon qu’on le veut, je suis fière de faire partie de cette équipe», a réagi la principale intéressée.
Soumise au vote des membres le 4 novembre lors d’une assemblée virtuelle à laquelle prenaient part 136 des quelque 1000 membres en règle, sa nomination a fait l’unanimité, fait valoir le président.
La surprise de 2017
Candidate conservatrice défaite dans Marc-Aurèle-Fortin aux élections fédérales l’automne dernier, Mme Baudelot avait créé la surprise au scrutin municipal de 2017 en récoltant 17 155 voix, soit 15,6 % des suffrages à la mairie de Laval.
Cette performance était d’autant surprenante qu’elle a été réalisée à la tête d’une formation créée seulement 6 mois avant les élections.
Incidemment, Avenir Laval, le parti qu’elle a créé en 2017, est toujours un parti reconnu au registre d’Élections Québec.
Cela dit, dans sa réflexion des dernières semaines qu’a suscitée l’offre de M. Cifelli, on semble comprendre qu’elle n’a jamais considéré la possibilité de renouer avec son ancienne organisation qu’elle dit avoir quitté «après les élections».
Action Laval, «c’est vraiment la seule équipe» avec qui elle se voyait, soutient-elle.
À la question si elle amène avec elle d’ex-membres d’Avenir Laval, Mme Baudelot se limite à répondre, trois fois plutôt qu’une, qu’Action Laval regroupe «des gens de tous les partis et de tous les milieux», en évoquant les trois paliers de gouvernement.
Feuille de route
Native de Laval et mère de deux adolescents, Mme Baudelot est directrice de vol (leader des agents de bord) au sein d’une grande compagnie aérienne en plus d’occuper la vice-présidence syndicale de la section locale pour le personnel navigant.
Outre son action politique, elle siège au conseil d’administration d’une résidence pour personnes âgées, elle qui a déjà été membre du CA de la Ligue d’action civique et directrice d’un centre communautaire dans l’ouest de l’île.