La Société de sauvetage du Québec met de l’avant trois consignes de sécurité pour prévenir les noyades liées au cours d’eau gelé.
Pour diminuer les risques de noyades, il faut observer la couleur de la glace avant de s’y aventurer, examiner l’environnement et vérifier l’épaisseur de la glace.
Chaque année, environ 7 Québécois perdent la vie par noyade pendant l’hiver. Dans la majorité des cas, les décès se produisent en marchant, en jouant au hockey, en pêchant ou en faisant de la motoneige sur la glace d’un cours d’eau.
Trois consignes
Pour ce qui est de la couleur, la glace bleue et transparente ou noire est habituellement la plus résistante. Elle est caractérisée par l’absence de bulles.
La glace blanche opaque (glace de neige) contient un pourcentage d’air élevé; sa résistance dépend de sa densité. La glace blanche qui contient peu d’air est presque aussi résistante que la glace bleue (noire). La blanche moins opaque qui contient le plus d’air et de bulles est deux fois moins résistante que la glace noire.
La glace grise ou hybride ou transitoire contient habituellement de l’eau à la suite d’un dégel, et doit être considérée comme dangereuse.
Il est important d’examiner les alentours pour repérer des détails qui peuvent aider à prendre la décision quant à s’il est sécuritaire d’aller sur la glace.
La taille et la profondeur du plan d’eau influencent la formation de la glace. Plus le lac est profond, plus il prend de temps à geler.
La glace qui se trouve près des rivages se forme plus rapidement, et fond également plus rapidement.
Les courants amincissent le dessous de la glace. La glace des rivières est donc moins solide que celle des lacs à cause de l’action du courant.
Les obstacles, tels qu’un quai ou une pierre, absorbent la chaleur du soleil. Ils retardent la formation de la glace et en accélèrent la fonte.
Si la température ambiante demeure toujours sous 0 degré Celsius cela entraîne la formation d’une glace plus solide qu’une température qui oscille de part et d’autre du point de congélation.
La fonte et le regel de la surface de la glace, causés par les variations de température, créent une glace en couches superposées.
La glace comporte donc plusieurs failles, ce qui la rend plus vulnérable.
Le réchauffement par le soleil diminue la solidité de la glace. Celle-ci est habituellement plus solide le matin qu’en fin de journée. L’eau qui s’accumule sur la glace à la suite de précipitations affaiblit aussi celle-ci.
La neige a le même effet qu’une couverture : elle augmente la température de la glace. Une chute de neige qui atteint la moitié de l’épaisseur de la glace peut créer une situation dangereuse.
Le vent peut produire un certain déplacement d’eau qui en retardera la congélation. De plus, le vent peut déplacer la neige et créer une couverture.
Aucun type de glace n’est sécuritaire à 100%. Il est important de toujours tenir compte de son épaisseur. On peut la mesurer en perçant un tout petit trou jusqu’à l’eau, et ce, à différents endroits.
Si l’épaisseur de la glace est de 7 centimètres ou moins, il ne faut pas y aventurer. La pèche sur glace demande une épaisseur d’au moins 10 cm. Pour une motoneige, 12 cm serait un minimum.
Principe de survie
Si une chute survenait en eau froide, il est important de suivre ces étapes.
La chute coupe d’abord le souffle. Il faut compter une minute avant d’être capable de contrôler sa respiration.
Après avoir appelé à l’aide, il faut briser la glace fine autour pour poser ses bras sur la glace la plus solide.
Lorsque c’est plus stable, il faut se tirer jusqu’à ce que les hanches atteignent le bord. Ensuite, la personne doit ramper sans se relever debout.
Il faut essayer de sortir de l’eau en 10 minutes. Au bout d’une heure, l’hypothermie provoque une perte de conscience qui précède souvent la noyade. (M.D./IJL)