Valérian Mazataud, photographe documentaire, et son collègue Alexis Riopel, journaliste pour Le Devoir, présentent leur nouveau reportage illustré Singapour, laboratoire de l’avenir.
Publié aux Éditions Somme Toute, cet ouvrage est constitué d’une dizaine de reportages que les deux journalistes ont réalisé lors de leur visite à Singapour, fin 2022.
L’objectif du voyage était d’étudier ce territoire aux nombreuses innovations urbanistiques. «Avec Singapour, il y a quelque chose de très particulier, c’est une île très petite d’une surface équivalente à l’Île de Montréal et celle de Laval [île Jésus], explique Valérian Mazataud. Il y a une économie florissante. Le revenu par habitant est supérieur à celui des États-Unis, donc on s’est dit, c’est un défi d’avoir un pays si petit avec autant de succès.»
Selon lui, les défis auxquels fait face Singapour correspondent à une problématique commune à tous. « Nous faisons face à territoire limité, qui est la Terre, et chaque année nous utilisons plus de ressources que celles disponibles. Alors Singapour, qui est elle-même une île, un endroit fermé, devient un endroit intéressant à étudier».
Le projet a été rendu possible grâce à un partenariat du journal Le Devoir avec la compagnie aérienne Air Transat qui alloue chaque année un budget afin de réaliser de grands reportages à l’étranger.
Le but étant de pallier un manque de journalisme internationale au Québec.
Innovations applicables au Québec?
«Peut-être que cela est transposable au Québec, peut-être que cela est transposable à la communauté du Grand Montréal ». C’est ce que Valérian Mazataud exprime, notamment par rapport à la création d’éco quartiers.
Ces quartiers sont organisés comme des petits villages au sein d’une grande ville (commerces, emplois, bonne desserte des transports). Un endroit où les habitants peuvent tout faire à pied. Selon lui, «ce sont des projets que pas grand’chose nous empêche de mettre en place ici».
Rencontre singulière
Valérian Mazataud et Alexis Riopel sont tous deux tombés d’accord. Dans tous les reportages réalisés à Singapour, une rencontre les a davantage marqué que les autres: celle de Leow Ban Tat, un homme d’environ 60 ans ayant travaillé toute sa vie dans les plateformes pétrolières et qui a aujourd’hui créé sa propre station flottante d’aquaculture.
Ces bassins flottants sont un autre exemple de l’optimisation de l’espace à Singapour.
Alexis Riopel, présente cet individu comme l’homme idéal singapourien. Quelqu’un qui déborde d’énergie, travaille très fort et qui remet tout son travail au service de sa collectivité.
À Singapour, ce sont deux valeurs s’avèrent très importantes, ajoute Valérian Mazataud.