Antoine Doan, ambassadeur du programme LES VAINQUEURS de l’Association des Amputés de guerre, souhaite rappeler l’importance de faire preuve de vigilance près des tracteurs et tondeuses à gazon.
«C’est la saison des tondeuses et on veut sensibiliser les jeunes pour qu’ils fassent attention, explique-t-il. Il faut rester loin de ces machines, car elles peuvent causer des accidents. On ne voit pas que ça peut nous faire du mal jusqu’à tant que ça arrive.»
Le résident de Sainte-Dorothée a plusieurs amis qui ont dû faire face à un processus de réadaptation à la suite d’un accident, étant lui-même amputé à la jambe gauche depuis sa naissance.
«C’était plutôt facile pour moi, car j’ai appris à marcher avec ma prothèse, poursuit-il. Même aujourd’hui, je peux faire du football américain et je vais beaucoup au gym. Par accident, c’est plus difficile, car ta réalité change. Tu dois tout réapprendre à la base.»
Enfance
Par ailleurs, Antoine s’implique dans l’Association des Amputés de guerre depuis qu’il est tout jeune.
«Quand j’étais petit, c’était mon père qui faisait des présentations pour sensibiliser les jeunes à propos du danger et montrer qu’il ne faut pas regarder les jeunes qui ont une amputation de façon différente, explique-t-il. Par la suite, quand j’ai commencé à être plus vieux, j’ai occupé un poste d’été où j’allais dans les camps de jour.»
Il ajoute qu’il se faisait beaucoup regarder par les autres jeunes de son âge et qu’il se sentait différent à l’époque. «Je n’aimais pas ça lorsque j’étais plus jeune, mais, grâce à l’Association et en vieillissant, j’ai compris qu’il n’y avait pas de logique à être gêné.»
Séminaires
Antoine agit maintenant à titre d’ambassadeur et s’implique dans différents séminaires organisés par l’organisme. «Nous sommes-là pour renseigner les parents des nouveau-nés qui sont amputés et pour rassurer les enfants en leur faisant comprendre qu’ils ne sont pas seuls», note-t-il.
Les ambassadeurs sont habituellement jumelés avec des jeunes qui ont la même amputation, ce qui permet au Lavallois de leur raconter son histoire et de montrer tout ce qu’il peut faire malgré tout.
«J’étais à leur place, donc je comprends que lorsqu’ils ont un modèle, ils peuvent voir que rien n’est impossible, conclut-il. Je veux leur montrer qu’il n’y a pas de limites.»