Au 18e siècle, les cageux venant des Grands Lacs avaient coutume de s’arrêter chez la famille Plouffe, installée aux abords de la rivière des Prairies, au nord de l’actuel pont Lachapelle. Bienvenue à L’Abord-à-Plouffe et à la berge des Cageux, qui accueille une des 22 bornes du nouveau Rallye des rivières.
Neuf nouvelles bornes d’interprétation sur la berge de la rivière des Prairies, nouveau design graphique, contenu actualisé et application mobile: le Rallye des rivières, lancé en 2012, fait peau neuve. Il offre aux cyclistes, promeneurs ou touristes de passage un circuit d’interprétation de 125 km ceinturant l’île Jésus et offrant quelques haltes sur la Rive-Nord, à Saint-Eustache, Lorraine et Terrebonne.
«Quand on fait le tour du lac Saint-Jean, on ne voit l’eau que sur une portion du parcours. Avec le Rallye, on voit l’eau partout.»
La directrice du Centre d’interprétation de l’eau de Laval (C.I.EAU), Denise Cloutier, lors du lancement officiel le 15 juin, a rêvé tout haut de voir de nombreux cyclotouristes faire le parcours en deux jours, passer une nuit à Laval et profiter des restaurants et commerces riverains.
Du carnet à l’app
L’application mobile vient bonifier l’expérience des visiteurs en proposant des circuits thématiques, des jeux, des quêtes ainsi que des contenus enrichis et complémentaires sur l’histoire de Laval, ses personnages marquants, la faune et la flore qui foisonne sur ses berges, etc. Évolutive et adaptable, l’application intégrera éventuellement la réalité augmentée.
«Avant, on avait le carnet du randonneur, un document imprimé. C’était limité et peu écologique», rappelle Corinne Prince, responsable des communications du C.I.EAU. L’application mobile gratuite et géoréférencée est disponible sur les systèmes d’exploitation IOS ou Android, en français et en anglais. Dans sa version famille, elle offre un contenu éducatif et plus ludique.
De 2012 à 2021
Le lancement de cette seconde phase du Rallye des rivières s’est déroulé à la berge des Baigneurs, à un jet de pierre de la station d’eau potable Sainte-Rose et du Centre d’interprétation de l’eau (C.I.EAU) qu’elle abrite. C’est à cet endroit que la première borne du Rallye des rivières a été installée, en 2012.
«On essayait alors d’offrir des activités proches de l’eau, pour que tout le monde, les familles, se réapproprient les rivières», a relaté André Perrault, à l’époque président-fondateur du C.I.EAU.
«Vers 2010, on s’est mis à réfléchir aux moyens d’avoir des tentacules du C.I.EAU et d’amener les gens à réfléchir sur le bord de l’eau, s’est souvenu Denis Fyfe, cofondateur du C.I.EAU et président de 2014 à 2016. On a besoin d’une eau brute de qualité [pour alimenter les usines d’eau potable]. Il faut que les gens prennent soin des rivières. J’ai proposé un rallye.»
Olivier Lalande, ex-directeur des opérations au C.I.EAU, complète le trio d’initiateurs du Rallye dans sa première mouture. «On avait le Centre d’interprétation. On voulait faire sortir les gens, les amener sur notre territoire.»
En chantier depuis 2018, la phase 2 du Rallye des rivières a bénéficié d’un financement totalisant 260 400$ accordé par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, le ministère de l’Économie et de l’Innovation, Tourisme Québec et Ville de Laval.
Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette, le député de Sainte-Rose Christopher Skeete, ainsi que la conseillère municipale de Sainte-Rose, Virginie Dufour se sont joints à la présidente du C.I.EAU, Brigitte Bérubé, à l’occasion du lancement officiel.