Avec le retour du printemps, du beau temps et des sorties à l’extérieur, il est important de penser à se protéger contre les tiques.
Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), il existe 12 espèces de tiques répertoriées dans la province jusqu’à maintenant. La plus répandue est la tique à pattes noires, aussi appelée Ixodes scapularis, qui transmet la bactérie responsable de la maladie de Lyme.
Le niveau de risque relié à sa présence sur l’île Jésus est jugé «significatif» et on considère Laval comme une zone endémique depuis 2022, puisque trois cas humains ou plus ont été acquis localement au cours des cinq dernières années.
Au total, 709 cas de maladie de Lyme ont été détectés au Québec en 2021. Cela représente une augmentation de 467,2% par rapport à 2014. Selon le site du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, cette hausse peut s’expliquer par «l’adoucissement du climat [qui] permettrait aux tiques de survivre et de se développer plus facilement».
On précise aussi que le nombre réel est probablement plus élevé que le nombre de cas déclarés, car le diagnostic de cette maladie peut parfois être difficile à poser.
Symptômes de la maladie
La maladie de Lyme affecte les humains et les animaux. Les symptômes peuvent variés, mais «le plus courant est une rouge sur la peau qui cause peut ou pas de démangeaison», peut-on lire sur le site du Ministère. La rougeur est présente dans 60 à 80% des cas d’infection, mais elle n’est pas toujours remarquée. Les personnes touchées peuvent aussi ressentir de la fatigue, de la fièvre et des courbatures.
«Si la maladie n’est pas détectée et traitée rapidement, la bactérie peut se disperser dans le sang et entraîner d’autres symptômes, qui surviennent dans les semaines et les mois suivant la piqûre», est-il précisé.
On pense à de nouvelles rougeurs, la paralysie du visage, des maux de tête, des douleurs à la nuque, des enflures peu douloureuses à plusieurs articulations, ainsi qu’une douleur à la poitrine suivie de palpitations et d’étourdissements.
Le Ministère recommande de consulter lorsque la rougeur initial est de 5 centimètres de diamètre ou plus et qu’elle persiste depuis 48 heures. Il est également important de noter l’endroit, le moment et la date de la piqûre si celle-ci est constatée rapidement.
Prévention
L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) recommande aux citoyens de prendre des précautions lors d’activités extérieures telles que la randonnée, le golf, la chasse, le camping, le jardinage, l’observation d’oiseaux et la pêche au bord de l’eau.
Avant et pendant l’activité, il est conseillé de :
- Porter un pantalon et un chandail à manches longues de couleur pâle pour repérer les tiques plus facilement;
- Entrer le chandail dans le pantalon et rentrer le bas du pantalon dans les chaussettes;
- Porter des chaussures fermées;
- Utiliser un chasse-moustiques contenant du DEET ou de l’icaridine sur les vêtements et la peau exposée;
- Marcher dans des pistes ou sentiers dégagés.
L’ASPC recommande aussi de prendre certaines habitudes au retour à la maison. Cela inclut de vérifier s’il y a des tiques sur chacune des personnes qui ont participé à l’activité, de même que les animaux qui étaient présents.
Il est également préférable de prendre une douche le plus rapidement possible pour éviter qu’une tique s’accroche à la peau. Dans le cas d’une morsure, il faut chercher à la retirer de la bonne façon.
L’organisation de santé propose aussi de mettre les vêtements secs dans une sécheuse et de la faire fonctionner à température élevée pendant 10 minutes pour tuer les tiques qui pourraient être accrocher dans les tissus. En cas de nettoyage, l’eau chaude est recommandé pour laver les vêtements.
Retirer une tique
Tel que mentionné, il faut retirer la tique le plus rapidement possible lorsqu’une piqûre est constatée.
Pour ce faire, il faut saisir la tique en étant le plus près possible de la peau. «Il est important de ne pas presser l’abdomen de la tique, car cela augmente le risque de transmission de la bactérie responsable de la maladie de Lyme», note le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Une fois agrippée, il suffit de «tirer la tique doucement, mais fermement et de façon continue, sans la tourner ou l’écraser pour permettre de retirer toute la tique sans la briser». Si la tête reste implantée, elle peut être retirer délicatement par la suite. Dans un cas où il est impossible de la retirer, elle peut être laissée en place jusqu’à ce que la peau guérisse.
Le Ministère conseille ensuite de mettre la tique dans un contenant hermétique identifié avec la partie du corps piquée et la date de retrait. La personne piquée devrait conserver la tique dans un réfrigérateur, car elle peut être utile en cas de consultation médicale.
La dernière étape de retrait consiste à nettoyer la peau avec de l’eau et du savon.
L’instance gouvernementale recommande d’ailleurs aux personnes piquées de contacter Info-Santé au 811 pour permettre d’évaluer la situation. L’infirmière pourrait alors recommander un antibiotique de façon préventive ou proposer une consultation avec un médecin, si nécessaire.