La ministre régionale, Francine Charbonneau, dit pouvoir «comprendre leur déception» et rassure les dirigeants et bénévoles de Sauvons nos trois grandes îles (STGI) quant à sa volonté de protéger l’archipel Saint-François baigné par les eaux de la rivière des Mille Îles.
Réagissant à la virulente sortie publique de STGI qui accuse le caucus libéral de Laval et le gouvernement de l’avoir trompé, la députée sortante de Mille-Îles y voit la manifestation d’un organisme à bout de patience, jouant le tout pour le tout.
«On pense souvent qu’à bousculer un gouvernement en élections, ça fait avancer les dossiers, dit-elle. Malheureusement, une période électorale ne règle pas tout et ne fait pas qu’on s’avance les yeux fermés sur tous les dossiers.»
Mme Charbonneau revient sur cette rencontre tenue avec les dirigeants de STGI à son local électoral le 9 septembre. «Ils étaient déçus de ne pas voir sur le carton de mes engagements la protection des trois grandes îles.» À la différence des trois dernières campagnes où elle en faisait une priorité, la ministre explique qu’elle n’avait pas à le faire considérant que «l’argent du gouvernement est sur la table» et que «la balle est dans le camp de la Ville».
Démentis
Cela dit, la ministre réitère la ferme volonté de son parti d’acquérir les îles aux Vaches, Saint-Pierre et Saint-Joseph via une entente négociée, précisant qu’il n’a jamais été question de procéder par expropriation comme l’affirme STGI, et ce, même si le décret de la mise en réserve, imposée par son gouvernement en 2012, accordait au ministre de l’Environnement le pouvoir d’exproprier.
«Qu’elle se sente trahie et qu’elle soit déçue, c’est une chose, mais elle a toujours été au courant des gestes qu’on posait», soutient Francine Charbonneau en parlant de la présidente Huguette Larochelle, niant catégoriquement toutes allégations de double discours.
La députée libérale, qui sollicite un quatrième mandat, dément également les propos d’un fonctionnaire proche du dossier selon lesquels le double décret gouvernemental n’avait pour objectif que d’acheter la paix et faire taire un organisme trop revendicateur.
«Notre volonté a toujours été de protéger les îles», martèle-t-elle.
Enfin, Francine Charbonneau rejette du revers de la main les allégations voulant que Sauvons nos trois grandes îles fasse les frais d’une guerre de couleurs politiques, le maire Marc Demers étant d’allégeance péquiste.
«Il n’y a pas de guéguerre de couleurs politiques, assure-t-elle. On se rappellera qu’entre 2012 et 2014, il y avait à Laval deux [députés] péquistes et quatre libéraux et on s’entendait tous pour dire qu’il fallait protéger les trois îles.»
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