Selon plusieurs sources, Hedviga Golik, une Croate, serait restée devant sa télévision pendant 42 ans après son décès. La police aurait déclaré que lors de la découverte du corps, l’appartement semblait figé dans le temps, avec des objets dont on avait oublié l’existence. Tout était rangé bien à sa place. Difficile de confirmer avec certitude cette histoire, mais il arrive d’être surpris par l’annonce de la découverte d’une personne décédée à l’intérieur de son domicile, sans que personne ne s’en aperçoive.
« Nous naissons seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls », Orson Welles
Un nombre alarmant de Québécois meurent dans la solitude la plus complète. Personne pour remarquer qu’ils ne sont plus de ce monde. Personne pour s’occuper de leurs funérailles et leur rendre un dernier hommage.
Les réseaux sociaux nous donnent l’impression de faire partie d’une grande communauté, mais il faut admettre que derrière cette illusion, nous vivons dans une société profondément individualiste. La vie en solitaire est devenue la norme au pays. Au Canada, les personnes habitant seules représentent aujourd’hui le quart des ménages.
Cela dit, pas besoin d’être marginal ou sans le sou pour se retrouver seul à la fin de ses jours. Le simple passage du temps rend vulnérables ceux qui, autrefois, ont eu des vies sociales remplies, des carrières fructueuses. Certains d’entre nous vivront assez vieux pour que nos frères, nos sœurs, voire nos enfants, soient déjà tous morts ou trop limités pour veiller sur nous.
Soignez vos amitiés, appelez les membres de votre famille et impliquez-vous dans votre communauté. Plusieurs organismes peuvent vous aider à assurer votre sécurité et une forme de surveillance si jamais il vous arrivait quelque chose. Depuis le 1er avril 2018, les aînés des 82 municipalités de la grande région de Montréal peuvent composer trois chiffres faciles à retenir, 2-1-1, et joindre facilement un conseiller qui saura les diriger vers la ou les ressources sociocommunautaires qui peuvent répondre à leurs besoins.