Piétons Québec, Trajectoire Québec, Vélo Québec et Vivre en Ville ont émis une lettre ouverte dans laquelle ils demandent aux partis politiques de s’engager à mettre en œuvre des solutions pour permettre aux ménages québécois de s’affranchir du poids financier que représente une deuxième voiture.
«L’État peut et doit agir pour aider les ménages québécois à se défaire du fardeau financier de la possession d’automobiles en offrant des options variées de mobilité durable et en favorisant le développement de milieux de vie complets qui permettent aux Québécoises et Québécois de s’affranchir de leur deuxième voiture», peut-on lire.
Les quatre organisations ont également proposé un cahier de solutions à implanter de manière complémentaire pour mettre fin à la dépendance de la population aux déplacements motorisés.
Celui-ci invite notamment le gouvernement provincial à doubler l’offre de service en transport collectif d’ici 2035 et assurer le service dans les régions rurales. Le déploiement d’un service d’autopartage dans toutes les régions du Québec, le soutien d’initiatives locales de covoiturage, la pérennisation des services de taxis et la fin des projets routiers 100 % voitures sont également évoqués.
Le réaménagement des municipalités est un autre thème présenté. Les associations provinciales souhaite que le gouvernement établisse un objectif national d’«étalement zéro» d’ici 2040 et mette en place un indicateur annuel de suivi de l’artificialisation des sols au Québec.
Elles veulent aussi faciliter la construction de logements dans les milieux de vie complets, c’est-à-dire qui se retrouvent à proximité de plusieurs services essentiels du quotidien, tels que l’école, l’épicerie, la pharmacie et la garderie. Cela permettrait à la fois de donner accès à la nature par l’entremise d’infrastructures de proximité.
Les groupes impliqués concluent leur cahier de solutions en demandant d’établir des cibles claires et d’avoir des investissements ambitieux en adoptant une cible de démotorisation des ménages, visant à ce que les deux tiers des investissements confirmés en transport terrestre soient dédiés aux transports collectifs d’ici 2026 et doublant les sommes investies dans les programmes d’aide financière dédiés au soutien des municipalités pour les infrastructures de transport actif.
Notons que le transport est actuellement le deuxième poste de dépense des ménages québécois. En moyenne, plus de 20 % du budget y est consacré. (N.P.)