«Ça terminerait l’année en beauté», lance Guy Bellemare, président du Syndicat des enseignants de la région de Laval, au sujet du retour en classe des élèves du deuxième cycle du secondaire le 31 mai.
La reprise de la vie sociale pour ces adolescents, «ce sera là qu’on aura le gain le plus important», croit M. Bellemare dans la foulée de l’annonce du plan de déconfinement par le gouvernement québécois, le 19 mai.
Bien que le retour à l’enseignement en présentiel le 31 mai soit conditionnel à la situation épidémiologique, M. Bellemare se permet de se réjouir, pour les enseignants et les élèves. «Pendant cette pandémie, on a vu à quel point l’école est importante, c’est un milieu de vie. Pour les secondaire 3, 4, 5, la vie sociale, c’est important.»
Chemin de croix pour les profs et les élèves
Côté apprentissages, les trois semaines gagnées en classe d’ici la fin de l’année ne feront pas une grande différence, admet M. Bellemare. «Les profs ont fait des miracles» à ce niveau au cours des derniers mois, malgré les difficultés et le jeu de yo-yo entre les cours à distance et en présentiel, estime le président du Syndicat.
«Les profs en ont bavé. On a reçu des milliers d’appels, ils nous disaient à quel point c’était difficile, avec le contact humain qui n’était pas là, sans les interactions, avec le défi de s’approprier la technologie, les besoins des élèves en difficulté, etc.»
Du côté des jeunes, «ce sont les élèves à risque, ceux des milieux pauvres et défavorisés, qui ont le plus souffert».
Année marquée au fer rouge
Cette année qu’on vient de passer, tout le monde l’a trouvée difficile, admet Sylvain Martel, président du Comité de parents de Laval. Tout le monde a juste envie de retrouver ne serait-ce que l’espoir de la normalité.»
Le retour des élèves du secondaire 3 à 5 en classe à temps complet est positif, selon lui. Bien que certains élèvent apprécient l’enseignement à distance, la présence en classe permet aux enseignant d’avoir tous les outils en main, fait-il valoir.
«Les enfants sont mieux assis à l’école qu’assis chez nous, que ce soit du point de vue de la pédagogie, de l’apprentissage, du décrochage», affirme M. Martel.
L’ouverture démontrée par le gouvernement à permettre certaines activités en lien avec les bals de finissants est une autre bonne nouvelle. M. Martel rappelle le vide créé l’an dernier par l’annulation des bals. «Tout ce qui peut aider nos jeunes psychologiquement ou socialement est bienvenue.»