Le restaurant libanais La Cave du Roi, qui était situé au 1698, boulevard Saint-Martin ouest, a fermé ses portes.
Les propriétaires de l’établissement ont annoncé la fermeture sur leur page Facebook le 22 janvier.
Ils avaient précédemment prévu une pause qui devait s’étendre du 1er au 25 janvier.
«Le gros problème, c’était le manque d’employés, note le propriétaire Ziad Farah lorsque contacté par le Courrier Laval. Nous n’en trouvions plus. J’ai annoncé un peu partout et j’ai essayé pendant près d’un an, mais ça ne marchait pas. Nous étions rendus pratiquement deux avec un peu d’aide ici et là.»
Il avoue que ce n’est pas par gaieté de cœur qu’il a fermé le restaurant qu’il avait lui-même lancé en compagnie de sa femme Marlène Sakr il y a neuf ans.
«J’ai encore de la misère à me faire à l’idée que j’ai vendu le restaurant, déplore-t-il. Nous avons travaillé fort durant toutes ses années. C’était beau, mais il faut savoir arrêter et c’était le temps.»
M. Farah précise qu’un restaurant turque nommé Mirazu a déjà pris la place de son commerce. La majorité du matériel de l’endroit a été vendu à son successeur.
Souvenirs
Parmi les moments mémorables vécus à titre de propriétaire de La Cave du Roi, Ziad Farah mentionne les célébrations du temps des Fêtes.
«J’apprécie beaucoup Noël et nous faisions comme à la maison, se remémore-t-il. Nous amenions le père Noël et des cadeaux pour les enfants. Ce sont des beaux souvenirs et les clients aimaient ça.»
Certains d’entre eux le contactent encore sur son cellulaire pour lui dire qu’ils auraient voulu que le restaurant reste ouvert.
«Quel plaisir de s’être régalé comme des rois chez vous en toute simplicité avec des mets raffinés et délicieux, écrit Joe Tannouri sur la page Facebook de l’endroit. Marlène est une super cheffe très attentionnée et à l’écoute, et ses plats étaient d’une finesse inégalée. Avant même de parler du menu et son concept exceptionnel, il faut parler de la rencontre humaine avec Ziad. Quelqu’un de chaleureux, gentil et très professionnel.»
«C’est avec un grand chagrin que nous apprenons votre fermeture, nous sommes vraiment sous le choc de cette nouvelle, estime plutôt Manon Roy, autre cliente du restaurant. Depuis plusieurs années, nous allions nous régaler chez vous. Nous étions toujours accueillis comme des amis, chaque repas fût un festin… Vous allez nous manquer.»
Pause méritée
Pour l’instant, Ziad Farah et Marlène Sakr, qui était la cheffe de l’endroit, n’ont pas prévu se lancer dans un nouveau projet en restauration. Ils souhaitent d’abord prendre un peu de temps pour eux.
«Un restaurant prend beaucoup de ta vie et ton temps, précise celui qui a aussi œuvré dans le milieu de la construction. Il y a plusieurs choses à faire à la maison. Des rénovations ont été négligées pendant 15 ans. On va prendre un moment pour décider. On verra pour la suite.»