Un enjeu qui préoccupe l’AQDR Laval et selon le représentant Jean Cooke, il faut commencer par revoir les bases. «Tous les établissements devraient être équipés de gicleurs et il faudrait aussi s’assurer que les détecteurs de fumée soient fonctionnels, fait-il valoir. Avoir au moins deux personnes la nuit, c’est le minimum. En cas de problème, une personne ne peut rien faire seule.»
Inspection annuelle
Pour le Service de sécurité incendie de Laval, les inspections et les formations réalisées annuellement sur le terrain visent justement à mieux outiller les responsables de résidences.
«On inspecte le bâtiment selon les règlements en vigueur [Code de sécurité de la Régie du bâtiment du Québec] et si on constate des anomalies, le propriétaire a 20 jours pour se conformer», explique Chantal Bibeau, chef du Service de sécurité incendie.
Extincteur vide, avertisseur non fonctionnel, issue enneigée ou éclairage d’urgence défectueux les anomalies répertoriées sont généralement mineures et facilement corrigées.
Plan de sécurité
Mais ce qui semble réellement irriter les inspecteurs, c’est lorsque les plans de sécurité ne sont pas mis à jour.
«Si on a tout l’équipement nécessaire, mais que personne ne connaît la procédure, ça ne fonctionnera pas plus», ajoute Mme Bibeau. Rédigé par l’exploitant, le plan de sécurité doit permettre au personnel d’agir rapidement, dès les premières minutes. «C’est la responsabilité du propriétaire de mettre les gens en lieu sûr, en attendant l’arrivée des secours.» Rappelons que le temps moyen d’arrivée des pompiers à Laval est de quatre minutes.
Exercices d’évacuation
Selon Jean Cooke, spécialiste du logement chez les aînés et ancien responsable chez DIRA-Laval, les exploitants de résidences ne sont pas prêts en cas d’incendie.
«J’ai assisté à un exercice d’évacuation et c’était une farce monumentale. Une des dames qui était au 12e étage a dû descendre les escaliers sur les fesses et une autre, plutôt corpulente, est tombée. Ils ne sont pas prêts et c’est comme cela partout», croit l’homme qui souhaiterait que ces exercices soient faits à l’improviste.
Mais comme le rapporte Chantal Bibeau et une étude ministérielle, les exercices d’évacuation doivent être planifiés. «Avec ce type de clientèle, on ne veut pas prendre le risque d’incidents. De plus, on ne va pas faire un exercice la nuit, par exemple, et on donne aussi la chance aux gens de prendre leur manteau.»
Une responsabilité collective
Enfin, c’est une approche plus globale que recommande la FADOQ Laval.
«C’est bien beau de poser des gicleurs, mais c’est une préoccupation qu’on doit avoir à tous les niveaux, croit Jean Robitaille, président de la FADOQ Laval. C’est une responsabilité autant des individus que des associations et du gouvernement.»
Soulignons qu’une séance d’information à l’intention des propriétaires et des exploitants de résidences privées pour aînés sera proposée par la Régie du bâtiment du Québec le 13 mars prochain, de 13h à 16h au Sheraton Laval. Inscription non requise.
Hébergement des aînés
– 67 400 personnes âgées de 65 ans et plus
– 1600 personnes en CHSLD
– 409 personnes en ressources intermédiaires
– 6684 unités locatives en résidences privées
Source: Agence de la santé et des services sociaux de Laval