Le Tour et la Marche du rein ont tenu leur événement en même temps, et ce, au même parc soit Bernard-Landry, le 15 juin, où ils ont amassé ensemble 32 130 $ qui seront remis à la Fondation canadienne du rein.
Le départ à vélo sur une distance de 80 km a été donné dans les alentours de 8h, alors que les marcheurs ont débuté leur parcours de quatre fois 1,25 km à 11h.
«Notre objectif en jumelant les événements était de les faire terminer en même temps pour avoir plus de gens à l’arrivée», explique Dany Babin, directeur du développement à la Fondation.
Escortés par le Service de police de Laval, les 88 cyclistes sont arrivés dans le parc Bernard-Landry autour de 13h sous les applaudissements des quelque 30 marcheurs.
Maladie méconnue
Dans un communiqué transmis quelques semaines avant l’événement, la Fondation canadienne du rein mentionnait que les maladies rénales sont en croissance au Québec, alors qu’une personne sur 14 en est atteinte.
On estime à plus de 850 le nombre de citoyens aux prises avec la maladie rénale à Laval.
«[Il s’agit] d’une maladie asymptomatique, mentionne Dany Babin, ajoutant que les reins ne sont pas les premiers organes auxquels les gens pensent lorsqu’ils ne se sentent pas bien.
«J’ai su [que j’étais atteinte de maladie rénale] par pur hasard.»
–Sandra Salvoni
C’est la réalité qu’a vécue Sandra Salvoni, l’organisatrice de l’événement depuis 3 ans, au tournant des années 2000.
Un bilan annuel chez son médecin a indiqué un taux de créatinine anormalement élevé. «On m’a suivi de près en 2004 et mes reins ont fini par flancher», poursuit-elle.
Sa sœur lui a donné un rein environ un an après le début des traitements de dialyse.
«J’ai vraiment eu de la difficulté à accepter ce don-là, se rappelle la résidente de Duvernay. [Alors que] pour ma sœur, c’était une évidence de donner ce rein.»
Cette greffe a complètement changé sa vie, elle qui parle de la cause le plus souvent possible. Elle a aussi donné de son temps lors d’événements à Montréal, avant de revenir s’impliquer à Laval auprès de la Marche du rein.
L’édition 2019 a connu une légère baisse de participation comparativement à 2018. «Il y a plusieurs éléments qui ont fait en sorte que j’ai dû organiser l’événement par moi-même, précise Sandra Salvoni. Mon rêve, c’est de compter sur une équipe de 10 personnes pleinement impliquées [pour promouvoir la Marche].»
Avec la taille de la population lavalloise, Sandra justifie mal le manque de support à cette cause.
«Le capital sympathique n’est pas le même que les autres maladies, ajoute la Lavalloise. Mais quand on regarde le nombre de personnes touchées à Laval et leur famille, on atteint beaucoup de monde.»
Faire connaître
Le Tour du rein s’est bien déroulé selon les dires de l’organisateur Éric Chandonnet. Ce dernier, qui est aussi un greffé, encourage les gens à consentir aux dons d’organe.
«Une personne décédée va sauver 8 vies et aider celle de 15 autres personnes», précise celui qui a vu ce don en 2013 comme une deuxième vie.
Face à la méconnaissance de ces maladies, la Fondation canadienne du rein compte mettre sur pied de nouvelles stratégies pour rejoindre le plus de personnes possible.
«On veut remettre le rein sur la place publique», termine Dany Babin.