La Société de transport de Laval (STL) a vivement réagi à l’article mis en ligne hier sur le site du Courrier Laval qui relatait la démarche entreprise par le parti d’opposition Action Laval auprès de la ministre des Affaires municipales pour faire bloquer un règlement d’emprunt de 3 M$ visant à remplacer ses systèmes de gestion RH.
D’entrée de jeu, la STL précise dans un courriel qu’elle «doit faire l’acquisition et l’implantation d’un système d’information des ressources humaines en vue de remplacer ses systèmes actuels qui sont en fin de vie, dont l’un d’eux arrivera à terme en décembre 2027 et ne sera pas remplacé. Ces systèmes sont par ailleurs hébergés sur des serveurs et des bases de données qui ne sont plus supportés et qui présentent des enjeux en matière de cybersécurité».

Bonnes pratiques
La direction du transporteur public affirme s’être «conformée aux bonnes pratiques ainsi qu’au cadre de la Loi sur les sociétés de transport».
C’est à la lumière des estimés de coûts d’implantation et de licences soumis par 5 entreprises dans la foulée d’un avis d’intérêt lancé en août 2024 que la STL a recommandé à son c.a. d’autoriser et d’adopter un règlement d’emprunt d’une valeur de 3 M$.
«Le nouveau système englobera tout ce qui a trait à la gestion des données, de la paie, du temps/présence de toutes les catégories d’employé.e.s, des organigrammes, mais aussi la gestion de la performance ainsi que la gestion des absences et invalidités. Cette acquisition fait partie des dépenses de fonctionnement de la STL qui lui permettent d’assurer une continuité dans ses opérations».
Confusion
L’organisme public de transport en commun rectifie les propos d’Action Laval selon lesquels l’entreprise a été rachetée par une autre qui permettrait de faire une mise à jour pour un coût nettement moindre.
En fait, dans le communiqué où ils reprennent le discours tenu par leur collègue David De Cotis lors de l’assemblée municipale du 12 mars, le chef du parti Achille Cifelli et son candidat à la mairie, Frédéric Mayer, confondent deux entreprises portant des noms similaires.
«[…] la STL utilise présentement le logiciel de l’entreprise Tandem RH qui était basée à Longueuil. Cette entreprise a été acquise par Dynacom Technologies, basée à Laval en 2016 et devenue Dynacom Solutions RH. Lors du conseil de ville du 12 mars dernier, Monsieur De Cotis a fait référence à l’entreprise Tandem HR qui a été acquise en 2024 par Vensure HR basée en Arizona. Tandem RH implanté à la STL ne sera plus supporté par Dynacom Solutions RH, donc il ne sera pas possible de faire de mise à jour à coût moindre.»
Quant à la remarque à l’effet que 97 % du budget de 3 M$ est composé de frais de main-d’œuvre, la STL l’explique par le fait que la solution retenue sera hébergée sur l’infonuagique.
Mutualisation
La Société de transport de Laval revient également sur le commentaire de la conseillère de Parti Laval Louise Lortie qui, à l’assemblée municipale, déplorait l’absence de collaboration entre les sociétés de transport pour ce type de service, ce qui aurait contribué à réduire la facture.
À cet égard, l’organisme renchérit sur l’explication alors fournie par le maire Stéphane Boyer et rapportée dans l’article.
«[…] cette acquisition de systèmes ne peut se faire de manière mutuelle avec les autres sociétés de transport de la région à l’heure actuelle, car, après vérification avec nos homologues, toutes les organisations ne sont pas rendues aux mêmes niveaux de désuétude et de besoins en matière de logiciels RH. De plus, les autres sociétés de transport ne disposent pas des mêmes écosystèmes financiers auxquels doivent s’interfacer les systèmes RH. Donc, ces particularités font en sorte que la mutualisation n’était pas une alternative.»
Rigueur budgétaire
La STL rappelle les «efforts considérables d’optimisation» déployés au cours des deux dernières années. En réduisant ses effectifs de 7 % et ses frais administratifs de 2 %, l’organisation a pu dégager des économies récurrentes de 15,5 M$ et ainsi déposer un budget équilibré pour l’exercice en cours.
Enfin, la STL défend les «ajustements de service» effectués avec le souci d’affecter le moins possible ses usagers, qui sont toujours moins nombreux qu’ils l’étaient en 2019 avant que ne frappe la pandémie, souligne-t-elle.
«C’est en ce sens que le service de lignes de résidences [pour aînés] a été suspendu», justifie la STL en précisant qu’en 2023 et 2024, la moitié des voyages opérait à vide alors que la moyenne d’usagers à bord se chiffrait à 1,8 client par trajet.
Sans toutefois le préciser explicitement, la Société de transport de Laval réagissait ainsi à la déclaration du candidat à la mairie Frédéric Mayer, qui exprimait sa «honte de voir l’administration [municipale] en place couper des services aux aînés, couper des emplois à la STL, couper et réduire le service sur plusieurs lignes d’autobus, mais dépenser 3 M$ pour un logiciel pour les ressources humaines».
À lire également: L’opposition demande à la ministre de bloquer un emprunt de 3 M$ à la STL
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