Québec étudiera la possibilité de rendre accessible gratuitement les produits hygiéniques féminins dans l’ensemble des institutions publiques, dont les écoles.
Cette décision survient à la suite de l’adoption unanime par l’Assemblée nationale d’une motion présentée par Catherine Fournier, députée indépendante de Marie-Victorin.
«Ma toute première intervention à l’Assemblée nationale en février 2017 portait sur la « taxe rose », soit le phénomène par lequel les femmes paient davantage que les hommes pour les mêmes produits d’hygiène, pour ne nommer que cet exemple, affirme Catherine Fournier, via communiqué. Être femme, c’est cependant aussi devoir payer pour des produits que n’ont jamais à acheter les hommes.»
Elle insiste également sur le fait que les produits menstruels peuvent représenter plusieurs milliers de dollars au cours d’une vie.
«Des études montrent même que des jeunes filles vont parfois jusqu’à manquer l’école lorsqu’elles ont leurs règles, par manque d’accès à des tampons, serviettes sanitaires ou autres», ajoute-t-elle.
Le 24 novembre, l’Écosse a adopté unanimement une loi visant à garantir gratuitement le droit d’accès aux produits hygiéniques féminins.
«Aujourd’hui, dans la foulée de l’avant-gardisme dont a fait preuve l’Écosse en devenant le premier État du monde à se doter d’une telle législation, j’ai décidé de déposer une motion pour que le Québec emboîte le pas, continue la députée indépendante. J’espère que le gouvernement ira de l’avant .» (C.R.)