Cette initiative rejoint donc la proposition déposée par quatre conseillers indépendants, le 1er décembre, dont l’instigateur, le conseiller de Fabreville, Michel Trottier.
Ce dernier avait remis une résolution au conseil municipal proposant de demander au gouvernement provincial de «moderniser la législation actuelle dans le but d’actualiser les lois et de permettre aux différents acteurs (taxis, covoiturage, autopartage) d’évoluer à partir d’une législation claire, unique, équitable et respectueuse de tous les intervenants».
M. Trottier avait d’ailleurs été appuyé par trois autres conseillers indépendants, Pierre Anthian, Jean Coupal et Alain Lecompte.
Pas d’interdiction pour Uber
L’objectif de la commission parlementaire est d’apporter des solutions au bouleversement technologique introduit par l’application Uber, mais pas de l’interdire.
Le ministre Jacques Daoust considère que le statu quo n’est pas tenable. En point de presse, il a laissé entendre que le système actuel de gestion de l’offre dans l’industrie du taxi pourrait être arrivé à son terme.
Il a spécifié que les parlementaires devront garder en tête trois critères: la sécurité du passager, les règles équitables et une politique qui profite au consommateur.
«Notre rôle comme conseil municipal est de tenter dʼoffrir à nos citoyens le meilleur service possible au plus faible coût possible dans un environnement sécuritaire», a avancé l’instigateur de la résolution, Michel Trottier.
«Il faut apporter de nouvelles alternatives à l’auto solo et aux façons de se déplacer à Laval. La Ville doit être visionnaire. Je souhaite que la législation permettra une panoplie de moyens de se déplacer», a-t-il ajouté.
Le maire critiqué
Les conseillers indépendants avaient notamment critiqué le refus du parti du maire Demers, qu’ils qualifiaient de «protectionniste et rétrograde», alors que la Ville adoptait dans sa vision stratégique 2015-2035 une mobilité efficace, active et durable.
Les conseillers indépendants croient que cette commission offrira la chance à tous les acteurs de s’exprimer et devrait aboutir à un projet de loi qui permettra aux services de taxi d’œuvrer à armes égales avec les industries émergentes de covoiturage urbain.