Lors d’une conférence de presse tenue cette semaine à Montréal, en présence de Claire Samson, députée sortante d’Iberville, de Konstantinos Merakos, candidat conservateur dans Chomedey et de Tarek Henoud, candidat conservateur dans Arthabaska, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a dévoilé les mesures proposées par sa formation politique en matière de protection du français, et notamment sa stratégie en matière de francisation des immigrants.
Rapport Samson
Les propositions du PCQ s’inspirent du Rapport Samson, déposé en 2016 par Claire Samson elle-même. Ce rapport visait à faire un bilan des politiques voulant promouvoir le français.
Il concluait à l’époque que « le recul de la francisation au Québec n’est pas attribuable à un manque d’intérêt des immigrants pour le français, ni à l’absence de dévouement des intervenants en francisation, mais à la négligence du gouvernement du Québec dans ce dossier depuis une quinzaine d’années. L’augmentation drastique des seuils d’immigration combinée à une réduction des ressources consacrées à la francisation a produit des effets déplorables. »
Le PCQ propose une série de mesures pour améliorer l’apprentissage du français et faire de la francisation une véritable priorité nationale.
Protection et partage
Le Parti conservateur propose de protéger le français au Québec par l’implantation de différentes mesures.
D’abord, celui-ci propose un parcours de francisation personnalisé et clé en main aux immigrants adultes, les dirigeant vers une formation adéquate et allégeant les obligations administratives qui leur incombent actuellement.
Ensuite, le PCQ voudrait instaurer un Commissaire à la langue française pour recevoir les plaintes du public et présenter des recommandations.
Un cursus de francisation obligatoire pour les nouveaux arrivants ayant une maîtrise insuffisante de la langue serait aussi mis en place. Le programme serait d’une durée de 30 à 72 semaines et comprendrait un volet d’initiation aux réalités québécoises, sa culture, ses institutions et ses valeurs, de même qu’un volet axé sur le domaine professionnel.
D’autres solutions sont également proposées par Éric Duhaime et son équipe.
« Je souhaite que les immigrants que nous accueillons ici s’intègrent à notre société et s’épanouissent parmi nous, a dit le chef du PCQ par voie de communiqué. Ce sont eux les premières victimes des ratés de la francisation au Québec, alors que celle-ci devrait être considérée comme une opportunité formidable, un véritable passeport pour une intégration réussie à la société québécoise, en même temps qu’une source de fierté pour celle ou celui qui parvient à atteindre la maitrise de notre langue. » (A.B.)