Sans surprise, le maire Marc Demers et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont accueilli favorablement le dépôt du projet de loi no 66 concernant l’accélération de 181 projets d’infrastructure aux quatre coins de la province dont 13 à Laval.
«Ce projet de loi permet d’accélérer la réalisation de plusieurs projets majeurs tels que le prolongement du REM vers le centre-ville de Laval, l’implantation d’un nouvel axe reliant les deux extrémités de la Ville» a réagi le maire Demers dans un communiqué où il exhorte les parlementaires à «adopter rapidement ce projet de loi pour relancer notre économie».
La présidente de l’UMQ, Suzanne Roy, abonde dans le même sens.
«On le dit depuis le début de la crise, les infrastructures sont le premier véhicule pour relancer l’économie. Pour y arriver, le plan de relance de l’UMQ recommandait la mise en chantier des projets municipaux prêts à démarrer, en accélérant et en simplifiant les processus d’autorisation.»
Transport
Le maire de Laval n’a pas manqué de rappeler que cette nouvelle mouture du projet de loi 61, tué dans l’œuf au printemps dernier, «donne des leviers importants pour réaliser des recommandations issues du Forum sur la mobilité et le transport collectif de Laval-Basses-Laurentides tenu en avril 2018».
Il cite au passage le prolongement de l’autoroute 19, l’implantation de voies réservées sur les autoroutes 15, 25, 440 et 640 et la mise en place d’un SRB sur l’axe Concorde/Notre-Dame.
Effet miroir
L’UMQ a profité de l’occasion pour demander à Québec de prévoir l’application des mêmes mesures d’assouplissement pour les projets municipaux, comme le prévoyait le défunt projet de loi 61.
«Pour relancer l’économie, le nouveau projet de loi doit disposer d’un effet miroir pour les projets municipaux. Il faut faire travailler tout le monde et mettre en chantier les petits et les grands projets dans toutes les régions», a déclaré Mme Roy.
Expropriation
Par ailleurs, l’UMQ a fait valoir que les mesures d’allègement relatives à l’expropriation inscrites dans la nouvelle pièce législative démontrent clairement que la Loi sur l’expropriation doit être rapidement réformée.
«Les dispositions de la loi québécoise mettent à risque les projets, en allongeant les délais de réalisation et en faisant exploser les coûts. Les indemnités payables au propriétaire fixées en vertu de la loi s’avèrent nettement supérieures à la valeur marchande de l’immeuble et sont souvent aléatoires», déplore Suzanne Roy.