Plusieurs centaines d’enfants auront accès à La Cantine dans les écoles, un programme de repas scolaires de qualité pour tous, sans égard à la situation socioéconomique.
Le prix des repas est modulé selon le budget des familles, via une contribution volontaire.
À Laval, quatre écoles primaires sont desservies. L’école Saint-Paul, à Chomedey, bénéficiera une fois de plus de ce service. Les écoles l’Harmonie (Chomedey), Léon Guilbault et de la Cime (Laval-des-Rapides), s’ajoutent cette année au programme.
Également, le traiteur social lavallois Café de la Concorde fait son entrée à La Cantine dans les écoles. Ce dernier servira ses plats dans les écoles de Laval-des-Rapides et le Traiteur La Maryse dans celles de Chomedey.
Tous les deux offrent aussi des services favorisant la sécurité alimentaire dans leur communauté.
Aide à grande échelle
Cette initiative, née en 2019, se veut un modèle pour un futur programme universel de dîners scolaires à l’échelle de la province.
D’ailleurs, parmi les pays formant le G7, le Canada est le seul n’étant pas doté d’un tel programme.
La Cantine pour tous veut solliciter tous les partis afin qu’un projet national d’aide alimentaire soit instauré.
«Nous ne sommes pas à l’étape du rêve, c’est à notre portée : la croissance impressionnante de La Cantine dans les écoles en fait la démonstration, souligne Donald Boisvert, président de La Cantine pour tous, l’organisme à but non lucratif qui a mis en place le programme de repas scolaires. Le projet puise sa force dans la mobilisation de tous : traiteurs, écoles, centres de services scolaires, parents et acteur du secteur agroalimentaire.»
De plus, La Cantine pour tous croit que l’universalité du programme à travers le Québec permettra d’éviter la stigmatisation souvent vécue lorsqu’une mesure d’aide alimentaire ne vise que les élèves issus de familles défavorisées.
Impacts de l’insécurité alimentaire
Au Québec, un enfant sur six (16,1%) vivait dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire en 2018. Quelques années plus tard, l’inflation entraîne une pression grandissante sur les familles à plus faibles revenus.
Un enfant qui a le ventre vide ou qui ne peut compter sur un apport nutritionnel suffisant pour bien fonctionner voit ses chances de réussite scolaires compromises.
Toutefois, la situation économique n’est pas le seul facteur qui entraîne le saut d’un repas ou le manque de bonnes habitudes alimentaires.
Le manque de temps, une conciliation travail-famille difficile ou des activités parascolaires peuvent être en cause. (J.B./IJL)