Monique Lacroix, professeure au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), et son équipe ont développé un film d’emballage prolongeant la préservation des fraises jusqu’à 12 jours.
Ce dernier est fait à partir de chitosane, une molécule naturelle issue de la carapace de crustacés et qui possède des propriétés antifongiques freinant la croissance des moisissures.
La pellicule contient également des huiles essentielles et nanoparticules d’argent, contenant toutes les deux des propriétés antimicrobiennes.
Cette forme d’emballage bioactif s’avère efficace sur plusieurs types de pathogènes, tels qu’Aspergillus niger, «une moisissure résistante qui est responsable de beaucoup de perte dans la production des fraises», ainsi que Escherichia coli, Listeria monocytogenes et Salmonella Typhimurium, provoqués par la manipulation des aliments.
En jumelant la pellicule à un procédé d’irradiation, la professeure Lacroix et son équipe ont observé un temps de préservation plus long, qui a permis de réduire de moitié le niveau de perte vis-à-vis le groupe témoin sans film, ni irradiation.
Plus précisément, l’équipe a perdu 55% des fraises du groupe témoin au 12e jour, contre 38% de celles recouvertes du film et 25% de celles combinées à l’irradiation.
Notons que l’étude a reçu l’aide financière du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA). (C.R.)