En raison de travaux majeurs sur la berge des Baigneurs l’an prochain, ainsi qu’une volonté de transformer en allée piétonne une partie du boulevard Sainte-Rose à la circulation durant quatre jours et faire un pont avec le centre-ville, le Festival musical indépendant Diapason pourrait bien changer d’allure en 2019 après son succès d’il y a quelques semaines.
Plus que jamais, nous aimerions que les commerçants s’approprient le festival après avoir constaté sa popularité et l’affluence que ça crée dans le Vieux-Sainte-Rose, confie Patricia Lopraino, directrice générale et artistique du Festival musical indépendant Diapason. En bouclant nos 10 ans, nous avons montré notre maturité. Nous voulons maintenant continuer de nous renouveler en nous laissant carte blanche.»
Moments magiques
Klô Pelgag sur le balcon d’une crèmerie, Antoine Corriveau et Poulin dans un autobus de la STL, Philippe B à la bibliothèque Sylvain-Garneau, The Johans et Simon Kingsbury sur le balcon d’une maison de la rue Hotte, les habitués comme les néophytes de Diapason ont trouvé leur lot habituel de surprises du 5 au 8 juillet.
«Fidèle à notre ADN, on a pris beaucoup de risques dans notre programmation et les gens ont été au rendez-vous.»
– Patricia Lopraino, directrice du Festival musical indépendant Diapason
Également, tandis qu’Aliocha remontait la rivière des Mille Îles à bord d’un ponton pour offrir au public une croisière musicale intime, tout comme Maude Audet et Rosie Valland avant lui, cette 10e édition s’est conclue avec une prestation de Kandle sur la grande scène qu’avait foulé en ouverture Les Trois Accords, puis, les jours suivants, Louize, Peter Henry Phillips, Plants and Animals, Chad Vangaalen et Elliott Brood.
Keith Kouna, Sheenah Ko, Zen Bamboo, Munya et Lou-Adriane Cassidy ont aussi transmis de leur dynamisme aux festivaliers.
«Après cinq ans d’absence, le retour d’une grande soirée hip-hop, avec La Carabine, FouKi et Rymz, qui a sauté dans la foule, nous a permis de rejoindre les plus jeunes, d’ajouter Patricia Lopraino. Cela pourrait bien devenir une tradition annuelle.»
Finalement, si l’achalandage aurait été souhaité plus important, le premier camping urbain proposé par Diapason a permis autant à des gens de l’Ontario que des régions de Québec et Montréal de demeurer dans la région et d’en apprécier les attraits touristiques. «Les gens ont vraiment adoré leur expérience», de conclure Patricia Lopraino.