Le Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de Laval et la Polyclinique médicale Concorde vont travailler de pair pour tenter d’endiguer le flux de patients souffrant de maladie chronique et sans médecin de famille.
Le 29 juin, la Polyclinique médicale Concorde, déjà Groupe de médecins de famille (GMF), a obtenu l’accréditation «clinique-réseau».
Améliorer la qualité des soins
Les cliniques-réseau sont des cliniques médicales qui acceptent de jouer un rôle de coordination et de liaison avec leur CSSS.
Pauline Couture, responsable de la première ligne à l’Agence, a présenté les nouveaux services que pourra offrir l’établissement.
«Les heures d’ouverture seront plus grandes les fins de semaine. Elles passeront de quatre à huit heures.»
«Une infirmière-liaison développera un nouveau corridor de services avec le CSSS, afin de répondre aux besoins de la clinique et des petites autour», dit-elle.
Un professionnel de la santé, probablement une autre infirmière, viendra en aide aux 24 médecins de famille.
Un corridor de services avec le CSSS
Le développement d’un corridor de services privilégié avec l’hôpital permet de rendre accessibles aux médecins omnipraticiens les plateaux techniques et les médecins spécialistes, dans le but d’améliorer l’accès à la première ligne.
«On a hésité longtemps à devenir clinique-réseau, car on est accaparés. Il faut fermer le soir avant d’avoir traité tous nos patients, sinon les médecins termineraient à 2h du matin», témoigne le médecin omnipraticien, Alban Perrier.
«On craignait que tout le monde vienne à Concorde parce qu’on est “réseau”.»
Le soutien de l’Agence
L’Agence apporte un soutien financier à la polyclinique Concorde. Les salaires du personnel complémentaire du nouveau GMF-réseau seront pris en charge par le système public, à hauteur de 214 000 $ par an.
«Cette organisation de soins, qui fait appel à l’interdisciplinarité et à la collaboration entre les médecins et les infirmières, est l’une des solutions novatrices mises de l’avant par notre gouvernement, afin d’améliorer l’accessibilité aux services de santé», a déclaré le ministre délégué aux Finances et député de Laval-des-Rapides, Alain Paquet.
Augmenter la clientèle
«Nous allons gagner beaucoup de temps. Nous pensons que cela va libérer l’équivalent de quatre visites par jour aux médecins qui font du bureau», déclare le Dr Perrier.
«Cela va permettre aux patients souffrant de maladie chronique qui n’ont pas de médecin de famille d’en avoir un, car leur place n’est pas au sans rendez-vous», poursuit l’omnipraticien.
«Une indication de suivi et des bilans dans un et deux ans permettront de voir les résultats obtenus», indique le directeur des services généraux du CSSS, Stéphane Drouin.
D’autres démarches sont en cours pour la création de deux nouveaux GMF-réseau dans l’ouest et l’est de l’île de Laval.
«C’est un élément de solution important pour que les gens ne se retrouvent pas à l’urgence, affirme le président de l’Association des médecins omnipraticiens de l’île Jésus, le Dr Claude Saucier.
«Mais Laval a pris du retard quand on voit qu’une ville de 30 000 habitants, comme Alma, a sa clinique-réseau/GMF, la Clinique médicale d’Alma, depuis un an», ajoute-t-il.
À Montréal, il existe 27 cliniques-réseau, dont 14 sont aussi GMF.