Valérie Gagnon-Paradis, Amélie Plouffe, Andrew Perez, et Toufic Irani participeront à cet événement destiné spécialement aux athlètes vivant avec une déficience intellectuelle. Ces personnes accumulent médailles et réussites dans leur discipline respective, que ce soit la natation ou les grosses quilles, et ne ratent pas une occasion de participer à une compétition, un championnat provincial ou un défi sportif.
«Un miracle!»
«Ce sera la première fois que je vais à Vancouver, indique Valérie, fébrile en pensant à cet événement d’envergure. J’ai hâte de voir l’atmosphère là-bas, la foule qui nous encouragera. C’est grand ce qu’on vit. Les jeux nationaux… C’est un miracle!»
La jeune femme de 28 ans fait de la natation depuis maintenant 14 ans. «Je suis comme un dauphin dans l’eau, ajoute-t-elle. J’adore ça! Ça n’a pas toujours été facile le cheminement pour en arriver aussi loin. Je me suis beaucoup entraînée.»
Amélie, du Club de natation Laval, en sera sa deuxième expérience à des jeux nationaux, ayant participé à ceux de London, en Ontario, en 2010. L’athlète de 20 ans pratique son sport depuis qu’elle a 13 ans. En plus de l’école, son stage au Centre de bénévolat et moisson Laval deux fois par semaine et ses pratiques, elle s’implique au sein du conseil d’administration des Olympiques spéciaux du Québec.
Développer la socialisation
Andrew Perez, 25 ans, nage depuis 4 ans au Club de natation Laval et s’est entraîné pendant plus de 6 ans avec les Olympiques spéciaux du Québec. À l’extérieur de son sport, il travaille dans un bureau de comptable. Sa mère, Cathy Vlahos, également entraîneuse de natation, a vu des changements positifs chez son fils autiste depuis qu’il a commencé l’entraînement.
«Je trouve qu’il est plus responsable et il a appris à être en équipe, laisse-t-elle savoir avec fierté dans la voix. Les autistes aiment être dans leur monde. Andrew était plus réservé avant et s’intégrait moins aux groupes. Je vois une grosse différence depuis la première année. Il est beaucoup plus sociable, d’autant plus qu’il est anglophone et le Club est francophone.»
Les grosses quilles
Quant à Toufic, il joue sérieusement aux grosses quilles depuis cinq ans. «Le bowling, c’est le meilleur sport au monde! s’exclame-t-il. Je joue même quand ce n’est pas pour pratiquer pour un tournoi.»
L’homme de 38 ans consacre toutes ses énergies à ce sport. Se rendre aux Olympiques spéciaux n’est que le prolongement de ses efforts lors de championnats. Trois mots suffisent pour décrire sa hâte. «C’est merveilleux, magnifique et formidable! indique-t-il, spontanément. Je vais faire tout mon possible pour réussir là-bas.»
À l’extérieur de sa passion pour les quilles, il joue au ping-pong, au tennis, sans compter ses nombreuses années à exceller comme gardien au hockey.
Malgré la déficience intellectuelle légère ou l’autisme, ces jeunes ont réussi à franchir l’impossible. Ils ont rencontré des défis et parfois des défaites. Encouragés par leur entourage, ils ont continué à suivre leur rêve le plus cher: s’accomplir du mieux qu’ils le peuvent dans leur discipline.