L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a dévoilé aujourd’hui les constats de son enquête sur les Prévisions salariales 2022 qui montrent que les organisations comptent octroyer des augmentations des salaires à la hausse en comparaison à celles observées depuis près de 10 ans.
Alors que l’enquête sur les prévisions salariales de l’année dernière s’inscrivait dans un contexte d’incertitude où les organisations envisageaient des augmentations modérées ou même des gels salariaux, les résultats de cette année sont différents.
Ils indiquent que depuis un an, l’incertitude liée à la pandémie s’est considérablement amenuisée, aussi les organisations prévoient octroyer des augmentations salariales de 2,9 % en 2022.
Contexte plus favorable
L’année 2021 se caractérise par une reprise économique ainsi qu’une pénurie de main-d’œuvre, soit deux facteurs pouvant favoriser des augmentations salariales plus généreuses que celles qui ont été observées au cours des dernières années.
En 2022, ce sera en moyenne 2,9 % d’augmentation salariale que les organisations québécoises prévoient offrir. La grande majorité d’entre elles n’envisagent pas de gels salariaux pour 2022. Au Québec l’an dernier, ces prévisions s’élevaient à 2,4 % (incluant les gels) et 2,7 % (excluant les gels).
Quant aux structures salariales, les prévisions d’augmentation sont de 2,2 % (incluant les gels) et de 2,3 % (excluant les gels) pour la prochaine année alors qu’elles étaient de 1,6 % et de 2,1 % pour 2021.
«La prévision salariale pour le Québec atteint un sommet inédit depuis 2013, affirme Me Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. On assiste vraisemblablement aux effets de la pénurie de main-d’œuvre et d’une économie plus robuste, ce qui explique ces hausses plus fortes qu’à l’habitude.»
Variabilité entre secteurs d’activité
Au Québec, la variabilité des prévisions est assez grande entre les secteurs d’activité économique, avec des écarts entre maximum et minimum de 1,1 %.
Du côté des secteurs d’activité, les technologies de l’information et des communications (+3,4 %) ainsi que la finance et les assurances (+3,3 %) sortent gagnantes.
À l’inverse, les administrations publiques (+2,3 %), les arts, spectacles et loisirs (2,4 %) et les soins de santé (+ 2,7 %) entrevoient des augmentations plus modestes.
Des employeurs qui devront innover
Les enjeux d’attraction et de rétention liés au contexte pousseront les employeurs à innover dans leurs pratiques de rémunération globale.
Pour tirer leur épingle du jeu, ils devront également mettre en œuvre une solide stratégie d’expérience employé, en misant sur la conciliation travail-vie personnelle, la reconnaissance et en donnant un sens au travail. Les programmes devront être harmonisés afin de répondre aux besoins d’une main-d’œuvre diversifiée, tout en préservant l’équité et la perception de justice.
« Les gestionnaires jouent un rôle de premier plan sur l’engagement et la rétention des employés; ils gagneront donc à être accompagnés pour mieux communiquer et valoriser l’offre de rémunération globale » conclut Me Poirier.
Pour en savoir plus, l’Ordre des CRHA propose un outil pratique présentant notamment les prévisions salariales pour la prochaine année, où les organisations trouveront l’information nécessaire afin de faciliter leur planification budgétaire annuelle.
(Source: Ordre des conseillers en ressources humaines)