Selon une étude sur l’indice du bien-être des proches aidants par EMD Serono, ce serait 72% des proches aidants canadiens s’occupant d’une personne atteinte de cancer qui ont constaté une détérioration de leur santé mentale et émotionnelle.
Celle-ci révèle que 76% de ces mêmes répondants sont préoccupés par le fait que la concentration des efforts sur la COVID-19 entraînera une diminution des nouveaux traitements ou innovations concernant la personne dont ils s’occupent.
De plus, 70% d’entre eux affirme que la COVID-19 avait rendu leur rôle de proche aidant plus difficile.
L’indice du bien-être des proches aidants décrit les réactions des proches aidants s’occupant d’une personne atteinte de cancer et les compare à celle des autres proches aidants.
Plus de proches aidants
Pour bon nombre de proches aidants, la pandémie a plongé les membres de la famille dans le rôle de proche aidant.
Vingt-huit pour cent (28%) des proches aidants d’une personne atteinte de cancer ont acquis ce statut depuis le début de la pandémie.
Pour les autres proches aidants s’occupant d’une personne ayant une maladie autre que le cancer, c’est une augmentation de 12%.
Conséquences importantes
«Depuis le début de la pandémie, on met l’accent sur la vulnérabilité à la COVID-19 des patients atteints de cancer ainsi que sur les conséquences possibles de cette maladie à long terme, souligne la Dre Karen Turpin, liaison médicale, oncologie en poste chez EMD Serono en Alberta. Toutefois, on se préoccupe peu de son incidence potentielle sur les personnes apportant leur soutien aux personnes atteintes de cancer.»
La pandémie a engendré un stress de plus en forçant les proches aidants d’apporter leur soutien, mais à distance.
Trente-deux pour cent (32%) disent avoir pu bénéficier de la technologie leur permettant de communiquer à distance avec la personne malade dont ils s’occupaient.
D’autres, soit 18% d’entre eux, ont dû acheter du nouvel équipement technologique pour apporter du soutien à un patient atteint de cancer, comparativement aux proches aidants s’occupant d’une personne atteinte d’une autre maladie.
«La pandémie de COVID-19 a perturbé la logistique de la pratique clinique; l’étude sur l’indice du bien-être des proches aidants reflète bien le principal enjeu auquel est confronté le milieu des soins oncologiques depuis le début de la pandémie », a déclaré la Dre Nimira Alimohamed, oncologue à Calgary.
«Nous assistons à une augmentation du nombre de cas, à un allongement des listes d’attente, à des retards dans l’administration de tests diagnostiques et à un accès limité aux traitements, ajoute-t-elle. En conséquence, les proches aidants d’une personne atteinte de cancer ont dû assumer de nombreux rôles difficiles l’année dernière.»
(J.B.)