La semaine dernière, des policiers réclamant de l’assistance ou pourchassant un suspect ont perdu la communication avec l’opérateur du 911, relève André Potvin, président de la Fraternité.
«La situation est très préoccupante, les problèmes persistent et se présentent sur une base hebdomadaire, affirme-t-il. Encore ce matin (mardi 3 mai), un canal a fermé durant une communication!»
En plus d’avoir demandé la présence d’un inspecteur de la CNESST, le syndicat réclame un protocole d’urgence en cas de panne de longue durée.
«Il faudrait aussi penser à réduire la circulation, doubler le nombre de policiers sur un appel ou ne répondre qu’aux urgences, mentionne André Potvin. On ne peut pas laisser patrouiller nos membres normalement quand il y a des problèmes radio.»
Premier incident majeur
Les 29 janvier et 16 février, des policiers ont perdu la communication à deux reprises en raison d’un bris et une défaillance techniques dans une tour de transmission Bell Mobilité, le fournisseur officiel de la Police de Laval.
Dans le premier cas, le duo de patrouilleurs a perdu tout contact sonore avec la Centrale d’urgence 911. Il a dû se rabattre sur le plan d’urgence en telle situation et se diriger vers une zone où le signal téléphonique était disponible, cette fois, au quartier général, boulevard Chomedey.
«Un bris technique au niveau du filage de la tour assurant les communications du côté de Laval-Ouest, Sainte-Dorothée et une partie de Fabreville a provoqué cette perte de contact», explique Manon Ouellet, inspectrice responsable de la Centrale d’appels d’urgence de Laval.
Bell Mobilité a été appelé pour régler ce raté ayant duré plus de deux heures. Pendant ce temps, équipés de leurs téléphones cellulaires, deux autopatrouilles ont répondu à l’appel interrompu.
Seconde rupture
Le 16 février, c’est une erreur bêtement humaine qui a résulté en un manque du système radio pour le même secteur. La situation a été réglée 40 minutes plus tard. Au moment des réparations précédentes, la manipulation avait été mal effectuée.
«Ce sont des événements rarissimes, mais nous les prenons au sérieux, d’ajouter Manon Ouellet. La sécurité de nos policiers est ce qu’il y a de plus important. Nous avons demandé à notre fournisseur de tout mettre en œuvre pour que ça ne se reproduise pas, notamment via une inspection de tous nos équipements.»