Devant un parterre de quelque 500 militants représentant les 125 circonscriptions de la province, Philippe Couillard a fait valoir l’importance de débattre du «nouveau militantisme politique» au 21e siècle, ce qu’il s’est engagé à faire dès 2017 lors des 13 colloques régionaux dans le cadre de l’élaboration de la plateforme électorale de 2018.
Soucieux de reconnecter avec sa base, M. Couillard a profité de l’occasion pour exhorter les sympathisants libéraux à venir mettre leur signature sur le programme du parti, mais aussi sur le Québec auquel ils aspirent.
L’engagement politique «doit s’appuyer sur nos valeurs profondes de droits et libertés et les causes qu’on veut défendre», a-t-il rappelé avant d’ajouter qu’«il n’y a pas de parti politique sans militantisme».
Leçon américaine
Pour étayer son propos, M. Couillard a évoqué au passage les élections présidentielles américaines tout en partageant l’un des messages qu’il en a retirés.
À ses yeux, le résultat témoignerait de «la déconnexion ou de l’éloignement» des politiques gouvernementales par rapport aux véritables préoccupations du citoyen de la classe moyenne.
Le militantisme politique qu’il encourage permet de pallier ce manque de proximité à la faveur d’un «programme électoral bien ancré dans la réalité du Québec et des régions», comme ce fut le cas lors des élections de 2014, a appuyé M. Couillard.
Définissant d’entrée de jeu le PLQ comme «le parti de l’ouverture et de l’inclusion», il a terminé son allocution en affirmant que sa formation est également «le parti de l’équilibre entre la croissance économique et la justice sociale».
Manif
Pendant que le premier ministre discourait à l’intérieur, ils étaient des dizaines de manifestants à l’extérieur à dénoncer les compressions budgétaires, les réformes et la privatisation des soins dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Guy Laurion a vilipendé «l’approche néo-libérale» du gouvernement Couillard qui «augmente davantage la pauvreté et les inégalités sociales» depuis qu’il est au pouvoir.
«On coupe dans les prestations aux gens les plus vulnérables. C’est extrêmement déplorable», a-t-il souligné au sujet des «mesures répressives» contenues dans le projet de loi 70, adopté deux jours plus tôt, visant les assistés sociaux.
Silicon Valley du Nord
Pour en revenir au conseil général, les militants libéraux ont débattu et adopté une série de résolutions élaborées par les associations de circonscription et les commissions politiques régionales.
De ce nombre, notons celle demandant au gouvernement du Québec de prendre «toutes les mesures nécessaires afin de créer à Laval un environnement propice à l’innovation technologique dans tous les domaines en vue de développer et de stimuler l’économie lavalloise».
Le président de la Commission politique régionale, Claude Provencher, s’en est évidemment réjoui. «L’intérêt de voir Laval devenir la Silicon Valley du Nord et d’attirer des investissements étrangers a fait l’unanimité. On a déjà une belle infrastructure à Laval. Il faut pousser ça davantage», a-t-il commenté en faisant allusion à la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine du Grand Montréal, qui se déploie tout autour du campus des sciences de la vie de l’Institut national de la recherche scientifique-Institut Armand-Frappier (INRS-IAF).