La conseillère municipale du district de Marc-Aurèle Fortin, Louise Lortie, déplore le refus de l’administration Boyer de créer un plan d’ensemble sur le développement de parcs canins.
Dans un communiqué partagé avec le public, la conseillère Louise Lortie souligne plusieurs points défaillants concernant les parcs canins. Il y est avancé que la Ville de Laval manquerait ostensiblement de parcs pour les chiens, aussi appelé aires d’exercice canin (AEC).
La Ville compterait sept AEC sur son territoire et souhaite augmenter ce nombre à 12. Or, selon la conseillère Lortie, l’administration actuelle devrait plutôt augmenter ce nombre à 20 pour offrir un service adéquat aux citoyens détenteurs d’un chien.
«Le maire dit rêver de quartiers à échelle humaine où tout se trouve à distance de marche ou vélo de chez soi, affirme Louise Lortie. Alors comment est-il possible que cette même administration recommande que la nouvelle aire canine dans Saint-François soit aménagée au beau milieu de nulle part, sur le bord du boulevard Marcel-Villeneuve? Encore une fois, les propriétaires de chien devront prendre leur voiture pour faire courir leur animal».
La conseillère du district Marc-Aurèle-Fortin se dit aussi soucieuse de donner un espace aux citoyens et leur animal où ils ne seraient pas importunés par les autorités.
«De plus en plus de citoyens nous parlent et pas seulement dans mon quartier. Ces gens veulent avoir des espaces pour faire courir leur chien. En ce moment, les citoyens ont accès aux parcs municipaux seulement si leur animal est en laisse. Ainsi, ils ne peuvent pas les faire courir sur le terrain de baseball, par exemple. Ceux qui décident de le faire malgré tout, peuvent être interpellés par les autorités et encourent une amende. Certains citoyens m’ont fait part de cette situation».
Du côté de la Ville
Pour sa part, l’administration municipale actuelle tient à rappeler que d’ici la fin de son mandat elle aura doublé les parcs canins sur le territoire, mais admet d’emblée qu’elle n’a pas comme objectif de les augmenter davantage et qu’elle n’a pas de plan d’ensemble concret. N’empêche, la Ville serait à élaborer un guide d’aménagement pour mieux combler les attentes des citoyens tout en restant consciente qu’elle ne pourra satisfaire toutes les demandes.
«Dans certains sports, on a des plans directeurs de nos installations, on a certains plans de grands développements, d’exprimer Nicholas Borne, conseiller municipal responsable des sports et loisirs. Est-ce qu’on a un plan directeur pour nos parcs canins? On n’en a pas. Nous avons cependant un guide d’aménagement en préparation pour nous aider dans nos décisions.» L’ambition serait donc d’avoir six parcs canins supplémentaires d’ici novembre 2025.
«Nous allons les placer aux endroits que l’on pense stratégiques, souligne Nicholas Borne. Notre priorité actuelle, pour ce dossier, est de s’assurer qu’avec les espaces qu’on a, dans chaque nouveau développement, les citoyens auront accès à un parc dans les premiers 400 mètres. Maintenant, il est impensable que chacun d’eux soient dotés d’un parc canin».
Le conseiller de Laval-les-Îles précise qu’il est impossible d’acquiescer à toutes les demandes; sinon tous les parcs devraient avoir des installations comblant les attentes de tous les clubs sportifs.
Précédents en la matière
En l’occurrence, selon des études menées par les Villes de Gatineau, Montréal et Sherbrooke au début des années 2000, qui portent sur les AEC et leur utilisation, peu de citoyens sont prêts à parcourir de longues distances pour y accéder.
Le rapport de cette étude, produit par la Ville de Gatineau, est utilisé par l’administration de la même ville dans l’élaboration de sa politique sur les AEC.
Il y est fait mention que 10% des Montréalais ayant un chien utiliseraient ces espaces. Aussi, ces utilisateurs délaisseraient les parcs canins sur le long terme, car plusieurs inconvénients les en dissuaderaient. On peut citer, à titre d’exemple, les chicanes entre les chiens, mais aussi des raisons sanitaires.