Selon le Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur de santé publique à Laval, «nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la pandémie» qui incite la population à se prendre en charge par elle-même.
Cette même phase aurait débuté quand les dernières mesures sanitaires en place ont été retirées il y a quelques mois.
«À Laval en particulier, les gens ont été exemplaires, note-t-il. Maintenant, on compte sur la participation de la population pour se prendre en charge en fonction de sa propre vulnérabilité et des symptômes qui peuvent être développés.»
L’automne a été plutôt difficile dans la majorité des régions du Québec, notamment en raison de la présence de la COVID-19, de l’influenza et du virus respiratoire syncitial. Cela explique en partie le taux d’absentéisme élevé dans les écoles.
«Ç’a fait en sorte qu’il y a eu beaucoup de demande au niveau du réseau de la santé et des urgences pédiatriques, puisque le virus respiratoire syncitial touche particulièrement les enfants. C’était une situation particulière, car l’influenza est arrivée plus tôt que les années passées.»
En effet, la grippe est habituellement au plus fort pendant la période des Fêtes, mais le Dr Trépanier affirme qu’aucune augmentation n’a été constatée dans les dernières semaines.
«Quand on regarde les données des laboratoires de Laval et du Québec, tous les virus sont en diminution, dont la COVID-19 en particulier, précise-t-il. La situation tend à vouloir se stabiliser.»
Surveillance
Malgré cette baisse du nombre de cas, la santé publique continue de surveiller le développement des différents virus respiratoires de près. Déjà, on s’attend à ce que le variant XBB.1.5 de la COVID-19 s’implante davantage au Québec, comme ce fut le cas aux États-Unis.
«Ça pourrait se traduire par une hausse de cas dans les prochains mois, mais pas pour l’instant, note Dr Trépanier. Si on se compare aux mêmes dates lors des autres années, on est dans une position intéressante à l’heure actuelle.»
Du côté de la vaccination, il constate aussi un changement de directives. Les efforts de promotion sont tournés vers la clientèle plus vulnérable, ce qui inclut les personnes ayant des maladies chroniques et celles âgées de 60 ans et plus.
«C’est relativement stable avec un taux de 55% des personnes âgées de 60 ans et plus qui se sont faites vacciner au cours des 5 derniers mois ou dans les 3 mois après avoir contracté la maladie, explique le directeur de santé publique à Laval. Ça pourrait toujours être plus haut et c’est pourquoi la vaccination demeure disponible sur le territoire.»
Urgences
Le Dr Trépanier souligne également que la région «s’en est mieux tirée» aux urgences qu’ailleurs au Québec à la suite du congé des Fêtes.
Il note toutefois que «ça reste quand même une période où l’on suit les choses de très près» en raison d’un achalandage accru qui est combiné à une baisse d’effectifs dans tous les secteurs du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval.