Les représentantes de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont rencontré le mercredi 4 octobre la direction de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour discuter du dernier rapport du Commissaire à l’admission aux professions et de ses conséquences.
Elles ont alors appris que non seulement les résultats d’examen de septembre 2022 et de mars 2023 sont remis en question, mais également que le dévoilement des résultats de septembre 2023 sera retardé, à cause de l’implication récente de l’Office des professions du Québec (OPQ).
«Déjà qu’on a fait croire à tort à des candidates compétentes qu’elles avaient échouées, mais en plus, si elles ont tenté de repasser l’examen, on va les pénaliser encore en retardant le dévoilement des résultats, explique Julie Bouchard, présidente de la FIQ, par voie de communiqué. On comprend que l’implication de l’Office a des impacts sur l’Ordre, mais on dirait que personne ne pense aux candidates qui ont été lésées, deux fois plutôt qu’une.»
La FIQ partage la frustration des candidates recalées: la Fédération surveille le dossier de très près et ne permettra jamais que les droits d’une seule membre soient brimés.
«Si le Commissaire et l’Office des professions jugent que le rehaussement de la note de passage depuis 2022 n’est pas valide, alors nous devons croire que certaines membres ont été brimées, affirme la présidente de la FIQ, dans la même communication aux médias. Il n’est pas question que des professionnelles en soins qualifiées doivent subir les conséquences d’un examen mal corrigé ou d’une note de passage arbitrairement rehaussée.»
Problématiques
Le récent rapport du Commissaire souligne que les CEPI ont fait face à un manque de soutien pédagogique et d’encadrement ainsi qu’à une charge de travail trop élevée, alors qu’elles se préparaient à l’examen de septembre 2022. Le matériel préparatoire à l’examen a aussi pu faire défaut.
La FIQ rappelle que les CEPI méritent des conditions de travail et d’exercice favorisant leur apprentissage et leur réussite de l’examen.
Parallèlement, l’OPQ, qui est responsable de s’assurer que les ordres professionnels agissent pour protéger le public, estime que l’OIIQ doit corriger prestement les problèmes dans son examen. Les problèmes des examens ont été rapportés depuis plus d’un an.
«Le plus frustrant, dans toute cette histoire, c’est de voir à quel point l’Ordre, l’Office et le gouvernement se sont traînés les pieds, déplore Julie Bouchard, via communiqué. Ça fait plus d’un an que des candidates qualifiées remettent en question leurs compétences. Pour certaines, ça veut dire un an à se demander si elles vont rester dans la profession. C’est inacceptable et ça démontre le manque de respect du gouvernement pour les professionnelles en soins.» (C.P./IJL)