Une situation qui vient contrecarrer les plans du conseiller municipal Pierre Anthian qui, au moment même de quitter le Mouvement lavallois, le 30 septembre, manifestait publiquement son désir de rejoindre à tour de rôle les rangs de ces deux partis au cours des deux années à venir.
Désireux de se faire «rassembleur» des trois principaux partis défaits aux élections de 2013, M. Anthian prévoyait boucler la 4e et dernière année de son mandat sous la bannière d’Action Laval, le seul parti d’opposition représenté à l’Hôtel de Ville.
Option Laval
Bien que Claire Le Bel n’ait pas retourné nos appels, le Courrier Laval a appris de sources sûres que la chef du parti Option Laval avait transmis au bureau du Directeur général des élections (DGE) une demande de dissolution de cette formation politique, qu’elle a fondée quelques mois avant l’échéance électorale de novembre 2013.
«Elle a envoyé les papiers au Directeur général des élections, il y a de cela 7 à 10 jours», a confirmé l’une de nos sources.
Toutefois, au moment de mettre sous presse, le 2 octobre en fin de journée, le parti de Mme Le Bel était toujours «autorisé» au Bureau du DGE qui, de toute évidence, n’avait pas encore traité sa demande.
PSC
De son côté, le président-fondateur du PSC, Robert Bordeleau, n’écarte toujours pas l’idée de tirer la plogue.
À cet égard, le chef de cette formation politique, créée en 2006, signale que les instances du parti avaient évoqué la chose, l’hiver dernier, après avoir mordu la poussière dans les 21 districts municipaux.
Dans ces circonstances, tout en saluant le geste posé par le conseiller de Laval-des-Rapides, M. Bordeleau reconnaît que «beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts» d’ici le 1er octobre 2015, échéance que s’était fixé M. Anthian pour représenter le PSC au conseil de ville.
Celui qui œuvre en politique municipale depuis 20 ans explique d’ailleurs son détachement depuis les élections du 3 novembre au fait qu’il y ait désormais une opposition officielle dûment élue à l’Hôtel de Ville.
Quant à savoir s’il pourrait un jour rejoindre les rangs d’Action Laval de Jean-Claude Gobé, Robert Bordeleau répond qu’il ne peut «pas prédire l’avenir», concédant du même souffle que «tout est possible».
Action Laval
Quant à Jean-Claude Gobé, chef d’Action Laval, il ne cache pas son intérêt pour Pierre Anthian, à qui il voue «beaucoup de respect» en plus d’entretenir «une excellente relation».
«S’il jugeait utile de se joindre à nous rapidement, ça ne serait pas un grand problème», lance-t-il, en faisant allusion au fait que M. Anthian ne projetait rallier les rangs du parti de l’opposition officielle qu’au 1er octobre 2016.
À propos de ce plan, peu orthodoxe pour le moins qu’on puisse dire, selon lequel l’élu de Laval-des-Rapides veut être le trait d’union entre les trois partis défaits aux dernières élections, M. Gobé soutient que ça part d’une bonne intention.
«Ça correspond au personnage, qui est sincère et entier», dit-il, ajoutant que M. Anthian est près de ses citoyens et qu’il fait de la politique pour les bonnes raisons.
«Il est peut-être un peu atypique, mais c’en est rafraîchissant», termine le chef d’Action Laval.