En septembre, on apprenait que les écoles St-Christophe, Notre-Dame et St-Victor avaient été cédées à la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier pour la somme symbolique d’un dollar. Questionnée sur cette décision, la présidente de la CSDL rappelle que, dans le projet d’Offre de service en enseignement, on ne prévoyait pas se départir de bâtiments pour un dollar. «Depuis la fusion des commissions scolaires, on cédait les bâtiments contre une compensation égale à l’évaluation municipale», dit-elle. «Je crois que c’était vu d’un bon œil d’accepter cette proposition puisque le ministère était à évaluer les projets que nous voulions réaliser avec l’argent recueilli par la vente des immeubles excédentaires», estime Francine Charbonneau.
Droit de regard
Marie-Claude Lavigne, attachée de presse du ministre de l’Éducation, indique que le ministère a un «droit de regard sur les décisions qui ont trait à la bonne gestion des fonds et des infrastructures.»
La commission scolaire anglophone a le premier choix dans la liste de douze bâtiments, dont souhaite se départir la CSDL. Par la suite, la ville, les organismes de santé et les organismes à but non lucratif (OBNL) font connaître leurs intentions.
Vente
Récemment, le ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport a donné la permission à la commission scolaire de mettre en vente les écoles Fleur-de-vie (pavillons A et B), L’Étincelle, Marcelle-Gauvreau, Les Explorateurs Annexe, Ulric-Debien, Le Virage (annexe et ancien) et le terrain vacant situé sur l’avenue du Cosmodôme.
En plus de ces bâtiments, deux autres sont à vendre: Monseigneur Laval Annexe et le Sorbier. Le ministère a autorisé leur mise en vente l’hiver dernier. Francine Charbonneau fait savoir que plusieurs propositions ont été faites par des OBNL pour l’ancienne école Monseigneur Laval Annexe. Comme l’accord avec un OBNL doit se faire de gré à gré et non sur la meilleure offre, la CSDL a demandé au ministère de pouvoir vendre le bâtiment. «Plusieurs communautés culturelles sont intéressées par cette école. Comment puis-je déterminer qui a le meilleur projet sans me faire accuser de discrimination au profit de telle ou telle communauté?», lance-t-elle en entrevue.
Centre administratif
Le fruit de ces transactions sera conservé par la CSDL. Le ministre a donné son accord pour que l’argent serve à trois projets: la relocalisation du Tremplin, le programme d’efficacité énergétique et le réaménagement du centre administratif. Le financement de ce troisième projet se fera avec les montants recueillis pour la vente de deux immeubles précis et le terrain situé près du Centropolis.
La présidente avertit que les pancartes à vendre ne seront pas plantées immédiatement. «Nous attendons que la Ville dise à quels bâtiments elle est intéressée, dit-elle. Dans le cas des écoles qui sont encore utilisées, il n’est pas question de faire visiter tant qu’il y aura du personnel et des élèves à l’intérieur.»
Première fois
Pour le ministère, la vente de ces 14 bâtiments excédentaires au même moment est une première. Le député de Vimont, Vincent Auclair, rapporte qu’une telle situation a amené certains questionnements au ministère de l’Éducation. «C’est symptomatique de la situation québécoise», fait-il observer.