Le regroupement, basé à Trois-Rivières, n’a pas échappé aux nouvelles réalités, particulièrement sur l’île Jésus. «Il y en avait énormément dans le temps, beaucoup plus qu’aujourd’hui», fait remarquer Pierre Chalifoux, directeur général de Parents-Secours. Actuellement, une centaine de foyers sont pourvus d’une affichette un peu partout sur le territoire.
«Laval est divisé en six secteurs et il doit y avoir des comités de bénévoles pour les chapeauter, ce qui est difficile à trouver. Alors si quelqu’un qui demeure, par exemple à Fabreville veut participer au programme, nous ne pouvons lui donner d’affiche parce qu’il n’y a pas de comité en place», ajoute Pierre Chalifoux, soulignant l’importance de ces volontaires pour les visites aux participants et le suivi de l’enquête policière.
Partenariat
Sur le nombre de participants, une quarantaine pourrait être qualifiée d’«indépendants», puisque les autres sont des garderies en milieu familial, recrutées par leur bureau coordonnateur. «Nous avons établi un partenariat avec les six bureaux lavallois. C’est plus facile pour nous parce que ceux qui s’occupent de ces garderies sont déjà passés par l’enquête policière. Ça ne demande donc pas de ressources additionnelles», révèle Pierre Chalifoux.
Par exemple, au CPE Pirouette de Fabreville (secteur Sainte-Rose/Fabreville Est), 5 garderies sur un total de 160 ont accepté cette responsabilité. «La réalité n’est plus la même aujourd’hui, relate Nadia Adragna, directrice, qui se souvient de l’affiche rouge lorsqu’elle était écolière. À l’époque, on connaissait nos voisins et on jouait avec leurs enfants. Maintenant, ce n’est plus pareil, on a moins de contact et je trouve ça dommage.»
Dans l’ouest, on dénombre 38 garderies participantes sur un total de 140. «L’engouement est toujours là, les gens reviennent chaque année, précise Lise Lachapelle, directrice adjointe du CPE Les P’tits Soleils de Ste-Dorothée. Nous avons de nouvelles responsables, alors nous irons bientôt faire du recrutement.»
Visites dans les écoles
Pour Pierre Chalifoux, la baisse de participation s’explique en partie par les visites de plus en plus rares dans les établissements scolaires. «Avant, les mères étaient plus à la maison et elles avaient le temps de faire le tour des écoles. On essaie de faire de la publicité, mais ça coûte des sous. À Laval, il y a aussi une grande population immigrante qui ne connaît pas le programme. Nous n’avons pas beaucoup de bénévoles anglophones.»
Comme avec les bureaux coordonnateurs, Parents-Secours a établi une collaboration avec le Lavallois Marcellin Cantin, l’initiateur du programme Découvre l’espion en toi, un spectacle interactif visant à améliorer la sécurité des 5-11 ans.
«Chaque année, nous visitons une vingtaine d’écoles de Laval et à travers ces visites, on veut que le mouvement décolle», indique M. Cantin, un expert en arts martiaux, dont le spectacle est un dérivé de la formation ASA Défense, créée en 1992.
En plus de sa collaboration avec Parents-Secours, Marcellin Cantin a formé un partenariat avec la Fondation Cédrika Provencher. «La première du spectacle aura lieu ce dimanche, dans une salle de cinéma de Trois-Rivières. C’est un peu symbolique comme endroit», explique-t-il, faisant référence à la ville où habitait la fillette.
Quant à Pierre Chalifoux, il est bien déterminé à relancer Parents-Secours à Laval. «On veut travailler en ce sens-là cette année», conclut-il.