Les célébrations des Fêtes approchent, et avec elles, l’omniprésence de l’alcool. Cette année, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) invite la population québécoise à réfléchir à la place de l’alcool
L’organisation a mis en place l’initiative 7 jours, 7 questions pour repenser la place de l’alcool au Québec afin d’y arriver.
Inspiré des calendriers de l’avent, cet outil vise à sensibiliser la population aux implications sociales, culturelles, économiques et sanitaires de la consommation d’alcool tout en offrant des astuces pour un temps des Fêtes inclusif et sans pression.
L’alcool au Québec
La banalisation de l’alcool est intimement liée à la santé publique.
Par exemple, plus de 4 personnes sur 10 croient que l’alcool peut avoir des bienfaits pour la santé physique lorsqu’il est consommé avec modération, bien que les données démontrent qu’aucune quantité de consommation n’est sans risque.
Plus de 8 personnes sur 10 reconnaissent que l’alcool est lié à certains cancers et à d’autres problèmes de santé, ce qui est le cas comme cette substance est associée à plus de 200 maladies et blessures.
Finalement, les coûts sociaux et de santé associés à l’alcool au Québec atteignaient plus de 3,2 milliards de dollars en 2020, représentant 39,4% des coûts attribuables à l’usage de substances psychoactives.
Selon l’ASPQ, sans démoniser l’alcool, il est important de rappeler qu’il s’agit d’une substance psychoactive, qui bénéficie d’un traitement médiatique, social et légal différent d’autres substances. Sa banalisation peut exercer une influence sur notre consommation et sur notre santé.
Sondage
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Dialogues alcool: s’unir pour faire contrepoids à la banalisation de l’alcool afin de favoriser des choix éclairés.
L’ASPQ a piloté un sondage mené par Léger auprès de 1002 adultes au Québec, qui a révélé que plus d’une personne sur deux rapporte que l’alcool est toujours ou souvent présent lors d’événements au travail ou avec des proches, une tendance qui se démarque chez les femmes, les jeunes de 18 à 34 ans et les personnes ayant des revenus annuels de plus de 100 000$.
Toujours selon le sondage, l’exposition à la publicité d’alcool est particulièrement relevée dans les magasins spécialisés dans la vente d’alcool incluant la SAQ (78%), les bars et les clubs (75%), les épiceries et les dépanneurs (57%), une observation particulièrement partagée par les parents d’enfants qui met en lumière l’impact de l’omniprésence des messages sur les jeunes.
Plus de 3 répondant.e.s sur 4 (77%) sont d’avis que l’étiquetage des boissons alcoolisées devrait inclure davantage d’information sur la composition des produits (ex.: ingrédients, valeurs nutritionnelles, nombre de verres standards), ce qui indique un intérêt des personnes consommatrices envers la transparence des produits. (C.P./IJL)