C’est lors d’une cérémonie de passation de commandement, le 30 octobre dernier, que Richard Jourdain, alors Commandant adjoint, a été nommé Lieutenant-colonel, le plus haut poste de l’unité lavalloise du 4e Bataillon Royal 22e Régiment.
«Cette nomination est dans la progression normale de carrière. Mais c’est une grande fierté, une fierté de servir depuis 32 ans dans les Forces Canadiennes, dont 27 ans ici à Laval. J’ai grandi dans cette unité», déclare Richard Jourdain, directeur adjoint dans une école secondaire de Saint-Jérôme.
Ce père de famille de 49 ans prend ainsi la tête de l’unité composée de plus de 180 réservistes pour les trois prochaines années.
Des défis
À peine nommé, le nouveau Lieutenant-colonel connaît déjà les défis qui l’attendront.
«L’unité du 4e Bataillon Royal 22e Régiment est une unité en santé, tant au niveau des ressources humaines que des opérations. Le défi sera donc de garder ce tempo opérationnel», croit M. Jourdain.
Et parce que les réservistes sont des volontaires, le Lieutenant-colonel devra aussi s’assurer du bon déroulement du recrutement. «Il faut des bons moyens de rétention, avec notamment un entraînement intéressant qui apporte des défis à chacun», poursuit-il.
Et une passion
Même si les semaines de Richard Jourdain frôlent davantage les 50 heures que les 35 heures, il demeure fidèle à sa passion.
«J’ai cette passion pour le travail militaire, car cela me permet de faire des choses impossible au civil. Cela me permet de pousser plus au niveau physique, de travailler avec les gens», explique-t-il.
Mais ces trois années de mandat seront-elles les dernières ? Sûrement, pense le Lieutenant-colonel. «Après 35 ans, je pense que je vais prendre ma retraite, car ma famille me réclame», conclut Richard Jourdain.
De Sousa quitte
Pour toute arrivée, il faut un départ. Ainsi, en poste depuis deux ans, le Lieutenant-colonel Luis De Sousa quitte ses fonctions pour devenir Sous-Chef d’État-Major aux opérations du Quartier général du Secteur du Québec de la force terrestre.
«Il y a eu des moments de joie et des moments difficiles, reconnaît-il. J’ai aimé travailler avec les soldats, les officiers et les sous-officiers, mais la chose la plus difficile aura été d’annoncer la perte de soldats aux familles», affirme-t-il, puisque deux réservistes sont décédés en Afghanistan, durant son mandat.